Si le printemps est la saison phare au Népal et l’été son homologue au Karakoram (Pakistan), l’automne demeure un moment important de l’année pour les expéditions. Cette saison est traditionnellement assez courte et plus fraîche que les autres en haute montagne mais plusieurs projets sont à suivre ces deux prochains mois ! L’Everest devrait voir quelques belles aventures mais ce ne sera pas la seule montagne à recevoir des alpinistes, petite sélection…
Après le K2, Bargiel veut skier l’Everest
Le Polonais Andrzej Bargiel avait défrayé la chronique l’été 2018 en skiant les pentes du K2. Ce skieur de l’extrême continue sa quête de sommet et est en route pour l’Everest. Sur son sac, il a accroché sa paire de skis. Car une fois encore, il compte descendre du sommet sur ses spatules. Le tout sans oxygène supplémentaire. Et détail qui compte : il s’interdit de déchausser les skis ne serait-ce qu’une seule fois. Un défi un peu fou mais à sa portée. Il y a quelques mois, sa fulgurante descente du K2 l’avait propulsé sur le devant de la scène.
Kilian Jornet de retour à l’Everest
En mai 2017, Kilian Jornet était au Tibet pour établir un record de vitesse sur l’ascension de l’Everest. Quelques semaines plus tard, il rentrait en Europe avec un double record en main et le début d’une interminable controverse encore remise sur la table au printemps dernier dans un nouveau livre. Si certains observateurs soupçonnent le Catalan de ne pas être arrivé au sommet de l’Everest, une grande partie de la communauté des alpinistes lui laissent le bénéfice du doute. Cet automne, Jornet devrait accompagner une petite équipe sur le Lhotse avant de s’attaquer à l’Everest, explique l’Himalaya Times. Nul ne sait ce qu’il a exactement prévu, donc affaire à suivre !
Ce ne sera pas la foule du printemps sur l’Everest, mais on pourra également y croiser Joe Vernachio, le président de Mountain Hardwear, Zachary Bookman, un patron de la Silicon Valley ainsi que Kristin Bennett, une scientifique américaine. Cette dernière n’est pas nouvelle dans l’Himalaya ; il y a quelques mois elle réalisait de belles ascensions du Tharke et du Nupla Kang au Népal.
Carlos Soria au Dhaulagiri
A 80 ans, l’Espagnol ne perd pas espoir de réussir sa quête des 14 sommets de plus de 8.000 mètres. Cet automne, il est de retour sur l’avant-dernier d’entre eux. Celui qui lui résiste depuis près de 20 ans et quelques 10 vaines tentatives. Depuis son dernier essai, il a subit une intervention chirurgicale assez lourde et marche désormais avec une prothèse au genou. Plusieurs mois ont été nécessaires pour qu’il se remette pleinement de l’opération. Désormais, il le sait, il peut aller au bout. Son sommet du Pic Lénine cet été le lui a confirmé. Sur le Dhaulagiri, il ne devrait pas être tout seul. Le Brésilien Moeses Fiamoncini mais aussi la Franco-suisse Sophie Lavaud !
Lire aussi : Carlos Soria entraîne son genou sur le Pic Lénine, 7.134 mètres.
Nims Dai à 3 sommets d’entrer dans l’Histoire
Le grimpeur népalais, ancien membre des forces spéciales britanniques, devrait conclure son projet de gravir tous les sommets de plus de 8.000 mètres en seulement 7 mois. Il lui en reste trois comme le rappelle le clip ci-dessous : le Manaslu, le Cho Oyu et le Shishapangma.
Sur le Manaslu, il devrait retrouver l’Andorrane Stefie Troguet qui est devenue accro aux sommets de 8.000 mètres. Après sa première réussite cet été sur le Nanga Parbat, la jeune alpiniste a même dû vendre sa voiture pour financer cette expédition. Elle compte s’essayer au Manaslu sans oxygène, comme elle avait grimpé le Nanga Parbat il y a quelques mois. Et si tout va bien, elle ne compte pas s’arrêter là. Les 14 8.000 ne lui font pas peur ! Ci-dessous en photo avec Nims et son équipe. Départ prévu dans quelques heures !
Illustration Bargiel au K2 en 2018 © Marek Ogień / Red Bull Content Pool