par L’alpiniste Max Berger avait fait parler de lui il y a quelques jours en s’élançant des pentes du Broadpeak avec son parapente. Ce n’était qu’une mise en bouche de son programme estival au Pakistan. Quelques jours plus tard, il entamait son ascension du K2, la plus haute montagne de la région, seconde montagne de la planète derrière l’Everest.
Une ascension express
Il avait quitté le camp de base le 14 juillet dernier au petit matin, par la voie Cesen, pour arriver quelques heures plus tard au Camp 2, à environ 6.300 mètres. Il était parvenu au Camp 3 le lendemain à la mi-journée à presque 7.100 mètres. Non sans mal, faire la trace dans la neige profonde à une telle altitude était épuisant. Mais il n’était pas question de laisser tomber si près du but. Le jour suivant, il avait réussi à atteindre le Camp 4 à environ 8.000 mètres. Attente interminable à cette très haute altitude pour enfin se lancer vers le sommet dans la nuit du 17 au 18 juillet.
Comme nous l’avons déjà évoqué, toutes les expéditions cette nuit-là se sont retrouvées bloquées un peu plus haut, par de grandes quantités de neige. Et elles ne sont pas prêtes de repartir : « nous sommes de retour au camp de base, et quasi-certain de ne pas faire une autre tentative, il y a vraiment trop de neige au-dessus du Bottleneck » expliquait Mingma G d’Imagine Népal. Il est fort probable que personne n’arrive au sommet du K2 cet été.
Qu’à cela ne tienne, s’il devait initialement s’élancer du sommet, il se contentera d’un vol au départ de l’Epaule du K2, aux environs de 8.000 mètres. Et c’est déjà un exploit énorme. A l’arrivée sur le glacier plusieurs milliers de mètres plus bas, Max Berger reprend son souffle : « Crevé mais heureux » arrive-t-il à murmurer !
Illustration © BOA – Max Berger
