Au K2, Mike Horn devrait prochainement terminer son acclimatation, il est attendu dans quelques heures au Camp 3 pour une ultime nuit à 7.000m. Dans le même temps, les expéditions commerciales avancent et ne devraient plus tarder à atteindre le sommet. Au Gasherbrum I, Sophie Lavaud sauve un porteur. Non loin de là, une expédition polonaise se prépare à affronter l’invaincu G-VI. Pendant que Vitaly Lazo, en route pour Moscou, se souvient de son aventure au Nanga Parbat.
Mike Horn termine son acclimatation
L’aventurier du petit écran est au Pakistan pour sa troisième tentative d’ascension du K2 sans oxygène supplémentaire. Avec Fred Roux, le guide suisse, il est parti hier à destination du camp 3, aux alentours de 7.000 mètres. Une altitude jamais atteinte par cette expédition. L’objectif est de dormir au camp 3 et de redescendre. Dès lors, les deux hommes seront suffisamment acclimatés pour aller au sommet. De retour au camp de base, ils pourront « attendre pour la fenêtre météo parfaite pour réaliser la première tentative de sommet » explique Horn.
Les expéditions commerciales, elles, se répartissent sur deux voies. La plus grosse sur la voie des Abruzzes (Seven Summit Treks) et de plus petites équipes sur la voie Cesen (Madison, Furtenbach). La voie des Abruzzes est d’ores et déjà équipée jusqu’au Camp 4, prochainement jusqu’au sommet. L’agence népalaise « s’attend à une tentative de sommet très bientôt ».
Sophie Lavaud vole au secours d’un porteur en difficulté
Au Gasherbrum I, Sophie Lavaud était de retour au camp de base hier, plus tôt que prévu. Un jeune porteur pakistanais, Akbar, était en difficulté à mi-chemin entre les camps 1 et 2. Malade, il était « immobile » sur le glacier. Sophie et son coéquipier Sangay décident alors de lui venir en aide. Résultat et compte tenu de son état, c’est jusqu’au camp de base que le trio redescend, « entre deux vomissements ». Sophie conclut : « acclimatation ratée mais Akbar sauvé ! ». A l’heure qu’il est, elle est déjà repartie pour le camp 1 !
Le souffle court sur le Nanga Parbat
Vitaly Lazo vient de publier ces images de sa récente ascension du Nanga Parbat. Le Russe, accompagné de Anton Pugovkin et Cala Cimenti est allé au sommet dans le cadre de son projet « Death Zone Freeride » (Freeride dans la zone de la mort). Une belle réussite après son demi-tour à l’Annapurna il y a quelques mois. Sur ces images, outre la beauté des lieux, on peut écouter la respiration de l’alpiniste. La difficulté à respirer et l’épuisement sont très perceptibles.
Des Polonais sur le Gasherbrum VI
Dans un massif où les principales montagnes dépassent les 8.000 mètres, on aurait tendance à oublier leurs voisines… Dans le massif des Gasherbrum, on trouve notamment le Gasherbrum VI. Ce sommet de près de 7.000 mètres n’a jamais été gravi à ce jour. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Depuis les années 1980, les expéditions se sont succédées. Jamais nombreuses et surtout jamais réussies. Le sommet n’a jamais cédé, notamment à cause d’un très fort risque d’avalanche sur la partie supérieure de la montagne. En 1998, le Français Nicolas Bonhomme y laisse la vie.
En 2019, une expédition polonaise tente sa chance par la face sud. Elle est composée de 4 alpinistes : Jerzy Natkański, Jacek Paweł Czech, Jarosław Botor et Dominik Malirz.
Illustration © Seven Summit Treks