Sur son blog, Horia Colibasanu revient sur son aventure sur le Dhaulagiri. Cette expédition qu’il avait déjà qualifiée de « très dure » n’a pu être menée à son terme. Avec le Slovaque Peter Hamor et son compatriote roumain Marius Gane, Colibasanu a été contraint à l’abandon. « Nous avions besoin d’une fenêtre météo avec des vents inférieurs à 30 km/h autour du sommet, pendant au moins 4 jours (…) Cette année, la fenêtre météo tant attendue n’est pas venue. » explique-t-il.
Une nouvelle tentative l’an prochain ?
« La bonne nouvelle, c’est que nous avons réussi à franchir la partie la plus difficile de la voie » complète-t-il en faisant allusion à une longue cheminée de plusieurs centaines de mètres. Après cette zone : « sur l’arête, nous pouvions marcher ». Colibasanu espère bien revenir l’an prochain, l’équipement de ce délicat passage reste en place et pourrait les aider considérablement pour une nouvelle tentative. Ils ne sont allés guère plus haut que 5.600 mètres et n’étaient pas assez acclimatés pour une attaque rapide vers le sommet. La seule bonne décision à prendre était de renoncer.
L’expédition avait pour objectif d’atteindre le sommet en empruntant l’arête nord-ouest, une voie qu’aucun alpiniste n’a jamais gravie. Le trio avançait sans oxygène supplémentaire et sans l’aide de sherpas.
En savoir plus sur le Dhaulagiri
Le Dhaulagiri culmine à 8.167 mètres, à proximité de l’Annapurna (Népal). En partie reconnu par l’expédition d’Herzog en 1950, il allait attendre 1960 avant d’être finalement gravi. C’est Kurt Diemberger qui, le premier, posa le pied au sommet. Ce n’est pas un sommet facile, plus de 80 grimpeurs sont morts sur ses pentes depuis les années 1950 pour un peu plus de 500 réussites ; la plupart par la voie dite « normale ». C’est sur cette montagne que la Française Chantal Mauduit est décédée, engloutie par une avalanche en 1998.
Illustration © Solundir