L’ancien Gurkha Nirmal Purja continue son projet d’ascension des 14 sommets de plus de 8.000 mètres en un temps record. Cet alpiniste népalais a réussi à atteindre le sommet de 3 montagnes en moins de 3 semaines. Et non des moindres : Annapurna (8.091m), Dhaulagiri (8.167m) et Kangchenjunga (8.586m). Purja, alias « Nims Dai » compte boucler son challenge en 7 mois seulement.
Pendant quelques jours, subsistait une forme d’incertitude sur sa réussite au Dhaulagiri. C’est sur ce sommet qu’il a rencontré la météo la plus dure. C’est surtout là qu’aucune autre équipe n’était présente. Au Kangchenjunga par exemple, la trace était déjà faite jusqu’au sommet, mais au Dhaulagiri, ils ont dû tout faire seuls. Jusqu’au sommet, en quelques jours !
The team. #ProjectPossible pic.twitter.com/JIwIBl2nFB
— Nimsdai (@nimsdai) 9 mai 2019
La suite : 11 sommets restants !
Accompagné par plusieurs Népalais, il devrait continuer sa quête dans les jours qui viennent. Son objectif avant la fin du mois est de gravir trois sommets supplémentaires : le Makalu (8.481m) mais aussi le Lhotse (8.516m) et l’Everest (8.848m). Une véritable prouesse qui constituera à elle seule un record historique. Par la suite, il devrait consacrer son été aux ascensions en territoire pakistanais. Cinq sommets sont concernés, notamment les terribles K2 et Nanga Parbat. Puis à l’automne, il devrait revenir entre Népal et Tibet pour gravir les trois derniers.
MISE A JOUR 18/05/19 à 7h : La suite est désormais prévue. Ce sera un enchaînement Everest, puis Lhotse, puis Makalu en seulement trois jours. Nims Dai a déjà enchaîné ces 3 montagnes, en 5 jours. C’était déjà un sacré record. « Je vais vous donner ces trois montagnes en trois jours » explique-t-il…
Un tel chrono, allié ou danger ?
Si garder un œil sur le timing d’une expédition ou d’une ascension peut-être clé pour sa réussite ; en faire la principale contrainte est évidemment source de danger. Car les principales difficultés ne font pas grand cas du temps qui passe, à commencer par le mauvais temps. Dans quelques heures, le vent va souffler très fort au sommet de l’Everest. Il sera alors impossible de s’y aventurer. Que faire donc si on ne s’en laisse pas l’opportunité ? Les conditions très délicates rencontrées au Dhaulagiri étaient vraiment limites. D’autres sommets à venir peuvent être encore plus engagés. Avec un mot d’ordre du genre « je n’abandonne pas, ce n’est pas dans ma nature » ; est-ce que Nims Dai saura faire demi-tour dans une situation qui le nécessiterait ? L’avenir nous le dira. Un premier élément de réponse est certainement à trouver dans les sauvetages auxquels ils ont pris part. En effet, par deux fois, ils se sont détournés de leur projet et de leur chrono pour des missions bien altruistes…
Ils ont effectivement joué les sauveteurs de très haute altitude. A l’Annapurna avec le Malaisien Wui Kin Chin et au Kangchenjunga avec les deux Indiens en perdition. Ces deux sauvetages n’ont pas eu des fins heureuses mais Dai et ses hommes ont démontré leur capacité à « perdre du temps » sur leur chrono pour aller porter secours à des alpinistes en détresse.
Illustration © Nims Dai