A l’Everest, les sherpas en charge d’équiper la voie de cordes fixes ont atteint le Col Sud. Le camp 4, situé à près de 8.000 mètres d’altitude va pouvoir ouvrir. Le 30 avril, les sherpas avaient atteint l’Eperon des Genevois, deux jours plus tard, les voilà au Col, malgré le vent qui forcit. Pendant ce temps, les grimpeurs s’émerveillent (ou prennent peur) devant une avalanche sur le Nuptse. D’autres applaudissent face au travail sans relâche des sherpas qui ouvrent la voie (images de l’Annapurna).
Avalanche sur la face du Nuptse
Le camp n’a pas été touché, mais le spectacle est impressionnant. L’avalanche s’est produite le 1er mai 2019. Sergi Mingote, qui assistait à l’avalanche, commentait : « Parfois la vie t’emmène dans des endroits incroyables, où la nature est écrasante, et te montre à quel point tu es petit ».
Faire la trace à 7.900 mètres dans de la neige profonde
En route pour le Dhaulagiri, Nims Dai partageait il y a quelques heures des images de ses dernières longueurs en tête en direction du sommet de l’Annapurna. Ces images sont tournées à presque 7.900 mètres : « nous nous levions à 2 heures du matin pour partir devant, ouvrir la voie et installer les cordes fixes. Les clients se réveillaient quand le soleil atteignait leur tente, puis suivait notre trace ».
Goudron et plumes pour Kirstie Ennis au Camp 2
Avec sa prothèse de jambe, Kirstie Ennis nous raconte ses techniques pour dormir sans enlever ses crampons, trop compliqués à remettre… « Nous enfreignons la règle d’or qui veut qu’on ne mette pas d’objet tranchant dans la tente. Mes crampons ne sont pas juste dans la tente, ils sont dans mon sac de couchage en duvet. On croise les doigts pour que le sac de riz que l’on a scotché dessous ne se détache pas… J’aimerais bien garder mon autre jambe et ne pas finir comme si j’étais couverte de goudron et de plumes ! ». Partie du camp 2, l’Américaine était en route aujourd’hui pour le Camp 3.
Illustration thanks to © Seven Summit Treks