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Expéditions hivernales 2019 : Reinhold Messner commente les tactiques au K2

Alors qu’une fenêtre météo se dessine au Nanga Parbat, les hommes du K2 attendent. Moment opportun pour découvrir les commentaires d’un himalayiste retraité : Reinhold Messner. Quant aux médecins de l’équipe de Txikon, ils donnent quelques conseils pour mieux faire face aux vents froids du K2.

Les Russes attendent, Messner commente !

Jouer aux cartes en doudoune et à la frontale, c’est le quotidien actuel des hommes de Vassily Pivtsov. L’équipe russo-kazakho-kirghize attend avec impatience la prochaine fenêtre météo.

Au meme moment, Reinhold Messner livrait à Desnivel ses réflexions sur les expéditions en cours au K2. L’un des plus grands himalayistes de tous les temps, premier à avoir gravi les 14 sommets de plus de 8.000 mètres, explique. Il fait bien la différence entre les deux tactiques. Entre « la méthode typiquement soviétique » de la première expédition. Avec ses « nombreux jours de sacrifice et de travail permanent » même quand les conditions sont mauvaises. Et à l’inverse, la « seconde se déplace moins et peut être plus rapide ». Les Basques essayant de conserver un maximum d’énergie pour la bonne fenêtre météo.

Pour lui, la tactique qui consiste à vouloir être le plus rapide est certainement la plus sûre, celle qui expose le moins longtemps aux dangers de la très haute altitude. Sans grande surprise, le grimpeur italien ne donne pas de pronostic, et conclue en expliquant que la météo devrait être le grand arbitre de cette ascension.

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Txikon nous donne un cours de médecine d’altitude

Alors que son équipe est toujours bloquée au camp de base, les médecins de l’expédition basque, Kepa Lizarraga et Josep Sanchis, expliquent les dangers du vent froid sur les pentes du K2. Ils racontent que l’on peut facilement se protéger du vent, avec les bons vêtements. Que le seul point faible est la respiration. On ne peut empêcher les organismes d’inspirer des quantités importantes d’air très froid. « L’air que l’on respire est extrêmement froid et sec. Il affecte les muqueuses respiratoires : des narines, à la gorge, puis des bronches jusqu’aux alvéoles pulmonaires ». Pour réduire les agressions sur ces différentes muqueuses, il faut s’hydrater et faire le plein de vitamines poursuivent ces spécialistes. Mais la prévention la plus efficace reste de respirer à travers un foulard, une écharpe ou un quelconque bout de tissu. L’air est ainsi filtré et réchauffé, en passant à travers ce « moyen simple et ancestral ».

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Nardi se réjouit de voir la neige tomber au Nanga Parbat

Au camp de base du Nanga Parbat, Daniele Nardi et son équipe se réjouissaient des chutes de neige hier mercredi. Et pour cause, les prévisions qui annonçaient ces précipitations neigeuses pour le milieu de semaine, prévoient également une fenêtre de beau temps par la suite. Si les prévisions commencent à se changer en réalité, l’expédition a donc de bonnes chances de pouvoir reprendre le chemin des camps d’altitude, et donc du sommet ! La fenêtre qui se dessine pourrait s’étirer de samedi à mardi. Le vent est d’ores et déjà en train de faiblir. On croise donc les doigts pour cette expédition qui va peut-être entrer dans sa dernière fenêtre météo du mois de février.

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Illustration © DR

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