C’est en 2010 que Parveneh Kazemi a débuté sa carrière d’alpiniste ! Jusque là, elle s’était contentée de randonner sur les montagnes d’Iran. Professeur de mathématique, l’Iranienne était bien loin de devenir l’himalayiste qu’elle est aujourd’hui. C’est donc en 2010 que son ascension du Mustagh Ata en Chine a été une révélation. Ce « 7.000 » lui donne envie d’aller plus haut. Le printemps suivant, elle est au sommet du Manaslu, son premier « 8.000 ». La même année, elle grimpe sur l’Ama Dablam ! En 2012, elle est la première femme à enchaîner l’ascension de l’Everest et du Lhotse.
Les deux années suivantes elle est de retour sur des 8.000 (Kanchenjunga, Dhaulagiri) mais les conditions ne permettent pas d’atteindre le sommet « je ne suis pas arrivée au sommet mais j’ai gagné beaucoup d’expérience » explique-t-elle. Elle finira par arriver au sommet du Dhaulagiri quelques années plus tard. L’été dernier, elle était au Pakistan pour s’attaquer au Gasherbrum II, mais la saison était compliquée et elle a dû renoncer. A 42 ans, Parveneh Kazemi ne compte pas en rester là !
Cas rare mais pas unique en Iran…
Parveneh Kazemi n’est pas un cas isolé en Iran. Si ce pays très conservateur ne considère pas que hommes et femmes sont égaux, ces dernières peuvent « pratiquer » la montagne. Le succès au Nanga Parbat de Leila Esfandyari, décédée à la descente du Gasherbrum II en 2011, en étaient un exemple. Les Iraniennes sont également reconnues en escalade sportive, à commencer par Farnaz Esmaeilzadeh, spécialisée en vitesse.
Illustration Parveneh Kazemi © DC MP