Victor Saunders dit de lui qu’ « il est certainement le meilleur grimpeur en mixte avec qui j’ai grimpé ». Lui, c’est le Britannique Mick Fowler. Ce Londonien de 62 ans est un alpiniste de renom, primé par un Piolet d’Or au début des années 2000 pour son ascension d’un 6.000 chinois, le Siguniang. Il a également reçu l’Albert Mountain Award en 2012, à l’époque où il était le Président de l’Alpine Club. En véritable alpiniste amateur, il travaille pour le Fisc britannique tout en consacrant son temps libre à la montagne. Parmi ses ascensions notables, plusieurs sommets indiens gravis en compagnie de Paul Ramsden mais aussi de nombreuses falaises anglaises, autour de Douvres ou de l’Ile de Wight. Il a également une belle expérience en cascades de glace, notamment en Ecosse autour du Ben Nevis. Au fil des années, il a réalisé plusieurs dizaines d’expéditions sur les plus hauts sommets d’Asie et comptait bien en réaliser une nouvelle.
La route pour l’Himalaya est longue…
Cet été, Mick Fowler était dans les Alpes avec Victor Saunders. Ils préparaient activement une expédition en Himalaya pour le mois d’octobre. Mais son médecin a dû le freiner dans ses ardeurs, sa radiothérapie et sa chimiothérapie avaient bien fait taire son cancer en 2017. Mais cette fichue maladie était toujours là, menaçante. Plusieurs heures d’opération plus tard, Fowler se voyait retirer une partie de son système digestif. Au réveil, le chirurgien le lui a affirmé : « vous serez près pour la saison avant la prochaine mousson l’an prochain ! ». C’est donc de son lit d’hôpital que Fowler pense à l’Himalaya et à cette expédition déjà reportée une première fois en 2017 et une nouvelle fois cette année. Vaincre ce cancer est décidément un dur combat, plus incertain que la plus périlleuse de ses ascensions.
Parions qu’en 2019, il sera fin prêt pour repartir à l’assaut des sommets.
Illustration © Mick Fowler’s FB