Derniers kilomètres en 4×4 hier avant le début du trek pour le camp de base. Sophie Lavaud, la franco-suisse qui multiplie les sommets, est en route pour le Dhaulagiri. Une année très chargée pour Sophie qui était sur les pentes du Kangchenjunga au printemps, au K2 cet été, et tente désormais le Dhaulagiri. Trois sommets de 8.000 en quelques mois, rien n’arrête une alpiniste déterminée.
Printemps 2018 : demi-tour au Kangchenjunga
Si l’expédition au « Kanch’ » s’est conclue sur un malheureux demi-tour, l’altitude de 8.455 mètres avait été atteinte, bien au-delà des 8.167 mètres du Dhaulagiri dont il est question cet automne. « une certaine confusion (…) et l’hypoxie fait son travail », Sophie avait laissé un de ses piolets à un sherpa à quelques centaines de mètres du sommet pour qu’il puisse réaliser un ancrage. Résultat, avec un seul piolet, elle n’était plus en mesure de terminer les derniers 130 mètres, l’une des parties les plus techniques de l’ascension du Kangchenjunga. Elle fit alors le dur « apprentissage du renoncement ».
Eté 2018 : victoire au K2
Qu’à cela ne tienne ! Aux premières lueurs de l’été, elle était de retour sur les montagnes. Côté Pakistan cette fois, avec une revanche à prendre. En 2016, elle était déjà là sur ce même K2. La seconde montagne de la planète. Les conditions n’avaient pas permis d’atteindre le sommet. Comme l’écrivait son compagnon de cordée de l’époque, François Damilano : « l’avalanche a balayé tous les rêves ! » .
Mais le rêve n’a pas été balayé bien longtemps, deux ans plus tard Sophie était de retour sur le K2. Et cette fois-ci, la météo a été un petit peu plus clémente et le montagne s’est laissée faire. Alors ce 21 juillet à 8h15, elle était au sommet du K2 ! De retour dans la vallée, elle détaille : « Le K2 est de loin le plus difficile des ‘8’000’ ; c’est un sommet dur, engagé et dangereux. Il faut s’imaginer une pyramide de 3’500 mètres de haut, extrêmement raide et dont l’ascension est très technique ».
Automne 2018 : tentative au Dhaulagiri
C’était le huitième 8.000 réussi pour Sophie Lavaud. Cap sur le neuvième avec le Dhaulagiri cet automne ! Elle grimpera dans les traces de l’Espagnol Carlos Soria qui, à 79 ans, sera à n’en point douter le doyen du camp de base.
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Illustration © Sophie Lavaud