Latok I. Ce sommet méconnu du Karakoram est décidément The Place to Be cette saison ! Alors que l’expédition russe a tourné à la catastrophe, les Slovènes ont eu plus de chance. Le duo Ales Cesen et Luka Strazar, accompagné par l’Anglais Tom Livingstone, a effectivement atteint les 7.145 mètres du sommet du Latok (Pakistan). C’était il y a quelques semaines, en ce début août 2018.
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Une arête Nord partiellement parcourue
S’ils n’ont pas suivi l’arête nord de la base jusqu’au sommet, ils ont grimpé près de 2/3 de cet itinéraire avant de bifurquer côté Sud pour finir l’ascension. Quelques 7 jours ont été nécessaires au trio pour revenir au camp de base lors de cette belle réussite. L’arête Nord n’a donc toujours pas été gravie en totalité mais la cordée Cesen-Strazar-Livingstone ouvre ainsi une nouvelle voie sur le Latok I. Ce sommet du Karakoram réputé pour sa technicité et ses tentatives ratées. Lorsque le Club Alpin Slovène demandait il y a quelques semaines à Ales Cesen pourquoi il avait choisi le Latok. « Le Latok I se distingue surtout par son grand nombre de tentatives avortées, ça diminue le côté aventure, mais ça booste notre motivation et notre curiosité ! ». Une histoire débutée à la fin des années 1970 par une cordée américaine. Elle était restée près d’un mois sur la montagne.
Mais ça ne s’arrête jamais…
En ce mois d’août, une nouvelle expédition est partie sur les pentes du Latok. « C’est un choix délibéré que de partir en fin de saison » expliquait Thomas Huber, l’alpiniste allemand de 51 ans à la tête de ce groupe. Il est entouré par ses amis Simon Gietl, Rainer Treppte et Yannick Boissenot.
Illustration, de gauche à droite : Cesen, Livingstone, Strazar : © Ales Cesen FB