Alors qu’une fenêtre météo semblait leur être favorable, les alpinistes Tomek Mackiewciz et Elisabeth Revol ont rencontré des difficultés dans leur tentative d’ascension du Nanga Parbat en cette saison hivernale. Une opération de sauvetage a été lancée.
Jour 3 – 28.01
10:30 Elisabeth Revol est dans l’hélicoptère pour Islamabad. L’envoi d’un autre hélicoptère à plus de 7.000m pour essayer d’atteindre Tomek Mackiewicz a été évoqué par les secours.
10:00 Epilogue
09:50 Elisabeth est au camp de base, le cauchemar se termine pour la française.
09:30 Les conditions ne permettent pas à l’hélicoptère de se poser sur le lieu prévu du rendez-vous, il ne parvient pas à monter à cette altitude. Les sauveteurs doivent encore descendre.
08:00 L’hélicoptère est en vol, il vient chercher l’équipe.
07:00 Les sauveteurs descendent avec Elisabeth Revol jusqu’au point de rendez-vous avec l’hélicoptère. Ce dernier est supposé arriver aux alentours de 9h. Toute l’équipe semble être arrivée au Camp 1, lieu de l’extraction.
Jour 2 – 27.01
La difficile décision a été prise par l’équipe de secours de ne pas envoyer les sauveteurs vers une mort quasi-certaine en montant chercher Tomek. Ils se focalisent sur l’évacuation d’Elisabeth Revol alors que la tempête approche.
22:00 2h du matin. Au coeur de la nuit, Adam et Denis viennent de rejoindre Elisabeth Revol. Presque 9h d’ascension sans arrêt ou presque. Ces alpinistes viennent de réaliser un véritable exploit, entre 5.000 et 6.000m d’altitude.
Ils devraient se reposer un peu avant d’aider Elisabeth à descendre jusqu’au camp installé par Jarek et Piotrek (la 2ème cordée de sauveteurs) et médicalement équipé. Une évacuation héliportée est en cours d’organisation pour demain matin pour transporter Elisabeth Revol jusqu’à un hôpital de la capitale Islamabad.
Plus d’infos à venir sur la solution à mettre en oeuvre pour aller chercher Tomek.
19:00 Il est 23h sur le Nanga Parbat, l’équipe continue son ascension à une vitesse extraordinaire. Ils ont dépassé les 5.900m. Elisabeth, de son côté, a réussi à envoyer un ultime message à son routeur précisant qu’elle continuait à descendre. La météo est clémente cette nuit, les sauveteurs font donc leur maximum pour progresser rapidement. Une tempête est prévue pour demain à la mi-journée, il faudra avoir quitté la montagne avant 11h. (Source : L. Giambiasi).
La suite de l’évacuation d’Elisabeth est déjà organisée. Elle sera transférée à Islamabad pour stabiliser ses gelures puis rapatriée en France le plus rapidement possible.
15:00 Les informations se précisent sur l’altitude à laquelle l’hélicoptère a déposé les alpinistes polonais : le pilote aurait réussi à dépasser les 5.000 mètres. Elisabeth essaierait de continuer sa descente (« tant qu’il y a des cordes »).
14:00 L’hélicoptère n’a pas pu atteindre Elisabeth Revol en raison du brouillard. Nouvelle tentative au lever du jour. Communications coupées avec la française qui n’a plus de batterie. Les grimpeurs/sauveteurs polonais vont grimper de nuit pour rejoindre l’emplacement où doit se trouver Elisabeth. L’hélicoptère les aurait déposé au niveau du camp 1 mais l’altitude n’est pas très précise (cette information n’est pas totalement confirmée même si plusieurs sources l’évoquent). Le camp 1 de la voie Kinshofer est situé aux alentours de 4.600m. Elisabeth Revol est localisée environ 2.000m plus haut.
12:40 Hélicoptère arrivé au Nanga, la tentative de secours débute réellement. Il est 16h40 sur place, le soleil se couche.
12:10 Message reçu par L. Giambiasi, par qui transitent toutes les communications émises par Elisabeth Revol : « ca va hyper soif et faim et dodo5mn ».
11:30 Les hélicoptères viennent de quitter Skardu, leur halte technique pour refaire le plein. Il ne reste plus que 75 km jusqu’au Nanga Parbat. Ce ne devrait être l’affaire que de 20 à 30 minutes de vol pour ces Ecureuils de l’armée pakistanaise.
Lors de l’arrêt à Skardu, Adam Bielecki expliquait la suite : « on espère que le pilote pourra nous déposer à 6.500m pour qu’on puisse aider Elisabeth Revol. Pour Tomek, il est beaucoup plus haut, on va voir ». Vidéo ci-dessous.
11:00 Maigre consolation dans cette affaire aux tournants dramatiques, Elisabeth et Tomek ont bien réussi le sommet. C’était la quatrième tentative pour la Française, la 7ème pour le Polonais ! (Source)
09:50 Les hélicoptères ont récupéré les sauveteurs au Camp de base du K2, ils volent vers le Nanga Parbat. Près d’une heure de vol jusqu’à destination avec un stop d’une durée indéterminée pour faire le plein à Skardu.
09:40 Il est déjà 13h40 au Pakistan, l’heure tourne.
09:30 Piotr Pustelnik, Président de la Fédération Polonaise d’Alpinisme : « Pour Tomek, tant qu’il a le moral, ça peut durer longtemps. Si le moral flanche, c’est déjà trop tard. ». Dans cet interview pour Gazeta, journal polonais, Pustelnik revient également sur les délais « honteusement » pris par le Pakistan pour démarrer les secours (attente de garantie financière) : « ils n’ont pas d’empathie ». Lire toute l’interview (en polonais).
09:30 Krzysztof Wielicki, leader de l’expédition polonaise qui met ses projets de conquête hivernale du K2 entre parenthèse (et y met peut-être fin) pour envoyer ses hommes au secours de Revol et Mackiewicz confirme : « C’est un sauvetage dangereux pour l’équipe mais on n’a pas le choix ». Il confirme également qu’Elisabeth Revol n’avait pas de tente pur s’abriter cette nuit. Suite de l’interview pour la radio polonaise RMF (en polonais)
09:20 « Elisabeth est toujours dans l’attente, elle est toujours au même endroit. Pas de vent ni de nuage où elle se trouve. Elle est entièrement lucide. Nous échangeons des messages continuellement avec elle » via Ludovic Giambiasi.
09:15 Le magazine espagnol Desnivel rappelle que les secours pakistanais ne sont pas du tout au niveau de maturité du Népal, qui a beaucoup progressé ces dernières années. « Ils ne prennent pas les secours en charge le jour même, il faut toujours patienter jusqu’au lendemain ».
09:00 Un hélicoptère a enfin décollé de Skardu pour se diriger vers le camp de base du K2. Il va tenter de profiter d’une petite fenêtre météo pour récupérer l’équipe. Avec 5h de retard sur le planning prévu, les opérations s’enclenchent enfin.
08:00 Elisabeth Revol confirme qu’elle tient le coup mais qu’elle souffre de gelures au pied gauche, les 5 orteils seraient sévèrement touchés.
07:30 A 7.300m, l’altitude de Tomek, les vents soufflent très fort. La météo annonce des vents à plus de 80km/h. Il faudra tenter de faire avec, pas de vraie accalmie avant plusieurs jours.
07:00 Une équipe de secouristes pakistanais a été montée. Elle serait prête à prendre la relève des alpinistes du K2 si le temps ne permet pas de les récupérer.
04:00 Les hélicoptères sont cloués au sol, la météo sur le Glacier du Baltoro empêche les vols pour l’instant.
Jour 1 – 26.01
Les horaires sont les horaires de France, il y a 4h de différence avec la Pakistan (à 10h à Paris, il est 14h sur le Nanga Parbat).
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Pourquoi parler de « tournant dramatique » ? pour l’instant ils peuvent encore etre sauvé.. vous en avez pas marre d’utiliser des mot « choc » contentez vous de raconter ce qu’il se passe.
A bon entendeur
Nous tentons d’être le + objectif possible. Dramatique : « qui comporte de sérieux dangers, des conséquences graves ». Cordialement.
Seule, sans tente, avec 5 orteils gelés à plus de 6000m d altitude, avec des conditions météo dégradées, il n y a rien de choquant à utiliser le mot tournant dramatique….. Ce sauvetage est une course contre la montre et chacun sait, hélas, que pour son compagnon de cordée il est probablement déjà trop tard…
A 19h30, on comprend que c’est fini pour Tomek Mackiewciz qui seul à 7800m va se prendre la tempête
On va voir ce qu’il se passe dans la nuit. Et à quelle vitesse les polonais continuent de progresser. Mais vous avez raison, les chances de ramener Tomek Mackiewicz vivant – s’il l’est encore – sont réduites.
Est-ce qu’on connaît la raison pourquoi Elisabeth et Tomek se sont retrouvés si loin l’un de l’autre? Si j’ai bien compris, ils faisaient équipe…
On n’a pas encore toute l’histoire mais manifestement Tomek Mackiewicz a été malade à la descente du sommet. Elisabeth Revol a réussi à le conduire jusqu’à 7.300m, altitude à laquelle il pouvait survivre (plus haut, c’était peine perdu). Et elle a continué sa descente en quête de secours. Il n’était pas en état de continuer la descente, ils risquaient de ne pas aller bien loin à deux. C’était également très périlleux pour elle de descendre seule avec manifestement des gelures aux pieds. C’est un choix terrible qu’elle a du faire. Il nous manque beaucoup trop d’éléments pour tout comprendre.
Félicitations aux valeurs sauveteurs et grosse colère envers tous ceux qui prennent des risques inconsidérés !
Qui payent les dépenses engagées pour sauver ces personnes ?
Une expédition comme celle d’Elisabeth Revol et Tomek Mackiewicz n’a rien de comparable avec les inconscients qui grimpent le Mont Blanc sans préparation et attendent sagement que l’hélico de la gendarmerie vienne les chercher. Il s’agit là de deux athlètes de haut niveau, qui mesuraient les risques encourus sur une expédition aussi engagée. Les dépenses engagées pour intervenir sur ce type d’expéditions sont financés par des assurances, des sponsors… Dans ce cas précis, une campagne de crowdfunding a permis le financement. Contrairement à l’exemple donné sur le mont blanc, ce n’est donc pas le contribuable qui paye.
A-t-on la moindre certitude pour l’instant qu’ils aient vraiment atteint le sommet ?
C’est ce qui a été annoncé dès ce week-end. Elisabeth Revol était équipée d’un outil de communication satellitaire qui pourra si nécessaire le prouver. Pour autant, vu la suite des événements, je ne crois pas qu’elle soit focalisée sur ce sujet, qui demeurera assez secondaire.