par La piste de bobsleigh des Jeux de Milan-Cortina est toujours en construction mais l’heure tourne et les épreuves approchent. Si elle n’était pas prête, c’est un plan B outre-Atlantique qui prendrait le relai. La piste de bobsleigh de Lake Placid pourrait ainsi accueillir des épreuves des Jeux italiens !
Dans moins de 3 mois, la plus grosse partie de la piste de bobsleigh des Jeux Olympiques de 2026 doit être terminée. Etape cruciale pour obtenir le feu vert du Comité International Olympique (CIO) pour une utilisation l’an prochain pendant les olympiades de Milan-Cortina. La construction de cette piste en urgence demeure un vrai défi pour les entreprises impliquées. Et le CIO réclame depuis longtemps que l’organisation des Jeux prenne en compte l’hypothèse selon laquelle la piste ne serait pas prête à temps.
Un risque non négligeable qui nécessite un plan B, à savoir une autre piste prête à accueillir ces compétitions. On a logiquement pensé à Innsbruck ou Saint Moritz, des pistes distantes de 160 à 300km, puisque la piste des Jeux de Turin n’est plus opérationnelle depuis plusieurs années. On a même un temps évoqué l’infrastructure française de La Plagne. Ces derniers jours, on apprenait que le plan B était en réalité la piste de bobsleigh de Lake Placid. Située dans l’Etat de New York aux Etats-Unis. Lake Placid a accueilli les Jeux Olympiques d’hiver par deux fois, en 1932 et en 1980.
Les organisateurs italiens se veulent rassurants. Ils promettent que leurs travaux ne sont pas en retard. Sinon c’est bien à 6.500 km des autres athlètes que s’élanceront bobsleighs et autres luges. Les choix autour de la piste italienne ont été largement dictés par une forme de nationalisme. L’Italie n’a plus de piste depuis 2011 : ses installations largement sous-utilisées tombaient en ruine. Des mois de tergiversations autour de la décision d’organiser une épreuve chez un voisin alpin… Pour décider que la piste se devait d’être en Italie : « Nous sommes italiens et fiers de l’être et nous construirons la piste de bobsleigh en Italie » avait alors déclarée la ministre Daniela Santanchè. Si l’Italie se retrouvait finalement dans l’obligation d’organiser une épreuve sur le sol américain, la rhétorique nationaliste en prendrait un coup.
Cet été, Matteo Salvini en visite sur le chantier a encore clamé : « les travaux sont en avance, il n’y a pas besoin de plan B ! ». Après des retards évoqués début 2024 avec un démarrage plus lent que prévu, les travaux seraient désormais presque fidèles au planning initial. C’est le message officiel. On en saura plus durant le premier trimestre 2025.
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