Au cœur de l’Himalaya, le Bhoutan se prépare pour les quatrièmes élections législatives de son histoire.
Le 30 novembre prochain, près de 500.000 citoyens du Royaume du Bhoutan sont appelés aux urnes. Un premier tour d’élections pour cette jeune démocratie, née en 2008. Il s’agit seulement de la quatrième élection de ce type. Cette première phase permettra aux électeurs de choisir les deux partis qui présenteront alors leurs candidats. Le choix du candidat final aura lieu le 9 janvier 2024 lors du second tour. 47 sièges sont à pourvoir. 2 à 5 en fonction des districts (les dzongkhags). Le parti qui emportera la majorité des sièges pourra désigner un nouveau premier ministre, généralement le chef du parti en question.
Pour cela, il faudra convaincre les électeurs sur les sujets qui leur importent. Des thèmes comme le départ des Bhoutanais à l’étranger, le taux de chômage en hausse, les questions d’inflation ou de trafic de stupéfiants sont au cœur des préoccupations.
Bhoutan : 5 partis en course pour les élections
Cinq partis se présentent à cette élection. Le Bhutan Tendrel Party (BTP) est le dernier venu, créé en début d’année. Le Druk Thuendrel Tshogpa (DTT) est également récent. Le People’s Democratic Party (PDP), Druk Phuensum Tshogpa’s (DPT) et Druk Nyamrup Tshopga (DNT) complètent l’échiquier politique. Pas de partis extrêmes au Bhoutan. Le Premier ministre actuel est membre du DNT, plutôt à tendance centre-gauche. Le PDP serait dans la même mouvance, alors que le DPT serait plutôt de centre-droit. Le DTT suit cette logique et plaide pour un allègement de certaines régulations. Quant au nouveau venu, le BTP est encore difficile à placer sur l’échiquier. Ces deux partis récents n’ont guère de chance de se retrouver au second tour d’après différents observateurs. Une logique d’alternance pourrait conduire le PDP au pouvoir, comme lors de l’élection de 2013.
Une participation généralement élevée
Le vote n’est pas obligatoire dans ce petit pays himalayen. Mais lors des dernières élections, le taux de participation au second tour avait dépassé les 70%. Et le résultat avait été dramatique pour le premier ministre en place. Son parti battu à plates coutures n’avait pu atteindre le second tour perdant ses 32 sièges. Les nouveaux membres de l’assemblée seront élus pour 4 ans.
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