C’est la période de l’éclosion pour les gypaétons ! Dans les Alpes où l’oiseau avait totalement disparu, on observe ces événements avec attention.
Le gypaète barbu est un rapace de la famille du vautour à l’envergure impressionnante. C’est généralement au cœur de l’hiver que ces oiseaux pondent leurs œufs. Pour une éclosion quelques semaines plus tard, en fin d’hiver ou aux premières lueurs du printemps. Quand il y a deux œufs qui éclosent, un seul oisillon survivra. Le premier né repoussera généralement le second pour accaparer toute la nourriture. Ce dernier ne tardera pas à mourir dans un recoin du nid. Dans les Ecrins, plusieurs couples ont d’ores et déjà donné naissance à un leurs gypaétons. Dernier en date, un couple fraichement installé dans le Valgaudemar a vu éclore son premier petit. Selon le Parc, « il s’agit de la première naissance de ce rapace dans la vallée depuis sa disparition il y a plus d’un siècle ».
De 120g à 6kg en 3 mois !
Rien n’est gagné pour l’oiseau qui devra suffisamment grandir pour prendre son envol. De 120 grammes à la naissance, il pourrait atteindre 6 kg en trois mois. Notamment si ses parents font bien leur travail. Pour l’heure, tout semble bien se dérouler. Dans la vallée voisine, le deuxième nouveau couple du massif n’aura pas de petit cette année. Et pour cause, les deux gypaètes installés à Molines-en-Champsaur sont deux mâles. Une situation qui n’est pas alarmantes puisqu’une femelle pourrait rejoindre les deux mâles dans le futur. D’autres cas de « trio » existent dans les Alpes comme par exemple à Malaval où une femelle cohabite avec deux mâles.
En France, le gypaète barbu demeure classé « en danger ». En Europe, il fait partie de la Liste rouge des espèces menacée. Sa population est considérée comme en décroissance.
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