L’Atlas a beau être le massif montagneux le plus élevé d’Afrique du Nord, ce n’est pas suffisant pour faire tomber la neige. La sécheresse fait des dégâts dans l’agriculture mais aussi dans le balbutiant tourisme de montagne au Maroc.
Au Maroc, plusieurs années successives de sécheresse ont transformé les paysages. Les régions agricoles sont au bord de l’implosion. D’après le ministère de l’Agriculture, le Maroc peut généralement compter annuellement sur 4,6 milliards de mètres cubes d’eau. Cette année, l’eau disponible atteint péniblement les 700 millions de mètres cubes. Au-delà des impacts catastrophiques pour l’économie du pays, les sécheresses à répétition ont également un impact sur le tourisme de montagne, balbutiant dans le pays.
Dans les montagnes de l’Atlas, la couverture neigeuse est quasiment absente cet hiver. D’après les données du CESBIO, la couverture neigeuse mi-février 2024 sur le Haut-Atlas était tout simplement absente. Moins de 300 km² mesurés par les satellites quand elle approchait des 30.000 km² en 2005, 2006 et même 2018. De quoi faire passer la grande sécheresse de 2020 pour de la rigolade. Les projets de modernisation des petites stations de montagne du pays pourraient bien pâtir de la situation et plus largement le tourisme de montagne. Dans la région d’Oukaïmeden, l’économie locale est liée aux milliers de touristes marocains qui viennent généralement profiter des paysages enneigés et du ski. Cette année, ils se font rares. Du côté du complexe touristique de Michlifen dans la province d’Ifrane, on a récemment investi dans des remontées mécaniques. Elles ne fonctionneront pas beaucoup cet hiver.
Illustration sécheresse © Pixabay