Le « dzud » est très sévère cet hiver en Mongolie et met en grande difficulté des milliers d’éleveurs et leurs familles. Les animaux meurent par millions et avec eux, les moyens de subsistance de communautés entières.
Dans les steppes et les montagnes de Mongolie, l’hiver est particulièrement rude cette année. Le Ministre de l’Agriculture Gantulga Batsaikhan a annoncé la mort d’au moins 2 millions de têtes de bétail. Les pires chutes de neige depuis 1975 et des températures qui descendent à -50°C, voilà ce que les éleveurs mongols ont dû endurer ces dernières semaines. Une telle situation est appelée « dzud » en mongol. Quelques semaines pendant lesquelles la neige recouvre tout et les animaux n’ont plus accès à leur première source de nourriture, les pâturages.
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Les transformations du climat provoquent ici l’augmentation de la fréquence des « dzuds ». Jadis plus rares, ils sont désormais monnaie courante. Sur les 10 dernières années, les paysans mongols auraient affronté 6 « dzuds ». L’hiver dernier, plus de 4 millions d’animaux étaient morts des mauvaises conditions météo. En appui du gouvernement d’Oulan-Bator, les Nations Unies ont permis de limiter la casse avec un plan d’actions dédié. Il vise notamment à approvisionner les éleveurs les plus en difficultés avec de la nourriture pour leurs bêtes. Mais le plan ne couvre qu’une petite partie des éleveurs qui pourraient en avoir besoin. Moins de 25% des Mongols touchés sont aidés par ce plan. Et le pire pourrait être à venir. Car plus on avance dans la saison, plus le taux de mortalité augmente. C’est surtout entre février et avril que l’on expérimente le plus d’animaux victimes des « dzuds ».
Illustration – hiver en Mongolie © Pixabay