Une nouvelle ordonnance fédérale suisse prévoit de tuer près de 200 loups. Les associations crient au « massacre ». Les cantons montent au créneau.
La France n’est pas la seule à revoir sa manière de gérer le dossier du loup, la Suisse s’y met aussi. Près de 180 loups pourraient être tués en Suisse dans les mois à venir. Soit près de 60% de la population totale du le pays. Le Conseil Fédéral a modifié l’ordonnance sur la chasse pour atteindre cet objectif qui a fait réagir nombre d’organisations de protection du prédateur. Passer de 31 meutes à seulement 12, de quoi occasionner un « véritable massacre » selon plusieurs associations. Le loup demeure protégé par la fameuse Convention de Berne de 1979 que la Suisse a bien ratifiée. Ironie du sort, c’est donc à Berne, siège du gouvernement fédéral suisse, que se décide ce potentiel abattage de dizaines d’animaux.
Des pétitions soutenues par les cantons
Plusieurs pétitions lancées en septembre ont recueilli des dizaines de milliers de signatures. Elles cherchent à faire reculer le Conseil Fédéral et ne sont pas seules. Car plusieurs cantons sont montés au créneau. La conférence cantonale a ainsi publiquement désavoué le projet du ministre de l’Environnement Albert Rösti. L’ « ordonnance proposée va beaucoup trop loin en matière de réglementation du loup et ne prend en compte que le côté agricole », critiquent les cantons. « Le loup reste une espèce protégée et sa protection doit être garantie ». En réduisant la population de loups suisses à 12 meutes, les spécialistes craignent que la survie de l’espèce soit remise en question. Ces derniers estiment à 20 meutes le minimum nécessaire à la protection du canidé.
Illustration (c) pixabay