La Présidente de la Commission Européenne a récemment déclaré que le loup était potentiellement un danger pour l’homme. Elle a également évoqué la révision de la protection dont il fait l’objet.
La Présidente de la Commission Européenne a déclaré : « La concentration de meutes de loups dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’homme » prenant position sur le dossier sensible de la prédation. « Utilise-t-elle le sujet du loup pour renouveler son mandat en 2024 ? » se demande l’Association FERUS. Ou « Agit-elle personnellement contre le loup, son poney ayant été tué l’année dernière ? ». En fin d’été 2022, le « poney préféré d’Ursula von der Leyen » a été tué. Attaqué par un loup dans son pâturage de Basse-Saxe.
Réviser le statut de protection du loup ?
Ursula von der Leyen s’est même dit prête à réviser le statut de protection du loup en Europe. Cette « information amène un grand espoir pour tous les acteurs de la ruralité française » peut-on lire dans la foulée dans les pages de Chassons.com. Depuis 1992, l’animal est strictement protégé. Mais nombre d’éleveurs, de chasseurs et d’élus de régions concernées plaident pour l’assouplissement de cette directive. Mise en place à une époque où les populations de loups étaient quasi-inexistantes partout en Europe. Entre temps, le prédateur a gagné du terrain. Les dernières estimations totalisent 1.104 spécimens en France, contre aucun quelques 30-40 ans en arrière. Historiquement, le loup était bien présent en France. Mais il avait été éradiqué jusqu’au dernier, tué vraisemblablement à la veille du second conflit mondial.
Existe-t-il déjà des moyens de lutter contre la prédation ?
La commission européenne rappelle cependant que : « certaines mesures se sont avérées efficaces pour prévenir ou réduire considérablement les risques de prédation lorsqu’elles sont correctement mises en œuvre et adaptées au contexte spécifique dans lequel elles sont appliquées. ». Les associations de protection du loup montrent souvent du doigt la non-application de ce type de mesures, ouvrant la voie à de nombreux cas de prédations.
L’Europe rappelle enfin qu’« en tant qu’espèce indigène, le loup fait partie intégrante du patrimoine naturel de l’Europe et joue un rôle important dans ses écosystèmes ». Sans même modifier la directive de 1992, les états de l’Union Européenne peuvent d’ores et déjà agir pour limiter les dégâts causés par les loups. « J’invite les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s’imposent. En effet, la législation européenne actuelle leur permet déjà de le faire » a ajouté Ursula von der Leyen. En France, les autorités autorisent par exemple un quota de tirs, fonction de la population de l’année. Avec 1.104 loups sur le territoire, il pourrait mathématiquement être question d’autoriser l’abattage de 209 loups par an. Pour un animal strictement protégé par l’Europe, la marge de manœuvre peut sembler significative. Elle est loin de satisfaire toutes les parties.
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