« Attaqué » par une meute de loups, un élu des Alpes de Haute Provence a vu sa mésaventure largement relayée par la sphère des chasseurs avant que les autorités ne viennent apporter quelques éléments rassurants à cette histoire.
En début de semaine, un conseiller municipal du petit village de Castellet-lès-Sausses se déplaçait seul en direction d’un canal d’arrosage sur les hauteurs de la commune. Et là, surprise, il serait tombé nez à nez avec un groupe de loups. D’après son témoignage, les canidés se seraient approchés. Cinq loups qui auraient bien croqué du Conseiller Municipal ? Assez agressifs pour faire peur à l’homme.
Ce dernier a vu son « adrénaline monter en flèche » comme il le confiait à La Provence. Les pierres lancées dans la direction des canidés n’ont rien fait. Seule la petit hache qu’il transportait a fini par les mettre en fuite. Il n’a pas été blessé, aucune morsure n’est à déplorer. L’homme a même continué sa mission du jour en direction du canal d’arrosage avant de revenir au village. Des agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) sont rapidement arrivés sur les lieux pour comprendre ce qui s’était produit.
Un drame à venir ?
Les comptes-rendus de cette interaction entre l’homme et l’animal tel que l’on peut lire sur les sites pro-chasse sont conclus par des affirmations alarmantes du genre : « nous redoutons que ce ne soit plus qu’une question de jours, de semaines ou de mois avant qu’un humain ne soit victime de leur instinct de prédateur et qu’un drame se produise ». Le rapport officiel des agents de l’OFB est beaucoup moins effrayant et beaucoup plus nuancé.
Une situation expliquée par l’OFB
Rendu jeudi, ce compte-rendu explique qu’un seul des loups avait un comportement vraiment agressif. Et qu’il avait été favorisé par la configuration très spécifique des lieux. Sur le site de l’ « attaque », la topographie limitait tout échappatoire pour les canidés qui n’avaient d’autre choix que de passer à proximité de l’homme. Un « sentier unique » dans un lieu accidenté « qui limite les possibilités d’échappatoire pour l’animal » écrivent les agents. En « l’absence d’autre itinéraire de repli, il est très probable que le canidé ait voulu forcer le passage ».
Le comportement « d’intimidation » du loup en question était manifestement effrayant ; mais cette femelle n’a pas cherché « à mordre ou à se jeter sur la personne ». Les agents rappellent que ce type de situation peut intervenir avec de nombreux animaux. Un sanglier, un cerf ou un bouquetin peuvent aussi se retrouvés « piégés » par la topographie et forcer « le passage au détriment de l’intégrité de l’humain qui se trouve sur leur passage ».
Illustration (c) Pixabay
Il est utile et nécessaire de rappeler que à ce jour, aucun être humain ne s’est fait agresser par un loup, ce qui n’est pas le cas des autres animaux de la forêt et d’ailleurs.