par Le mont Blanc, point culminant d’Europe de l’Ouest, semble se tasser : il a perdu presque 3 mètres d’altitude en seulement 10 ans. Un phénomène qui n’est pourtant pas si surprenant. Explications.
Une nouvelle mesure confirme une nette diminution de l’altitude du mont Blanc. Mi-septembre, une équipe d’experts a établi son altitude à 4.807,81 mètres. En 2017, une précédente mesure affichait 4.808,72 mètres. En 2013, c’était même 4.810,88 mètres. Mais que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui explique cette baisse de presque 3 mètres en moins d’une dizaine d’années ? D’autant que nombre de Français ne sont pas surpris par un tel résultat : 4.807 mètres étant l’altitude écrite dans pas mal de manuel de géographie, sur la base d’une mesure menée il y a plus d’un siècle.
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Mont Blanc : et l’altitude du rocher sous la glace ?
En réalité, le sommet du mont Blanc est constitué d’une calotte de glace et de neige. Il faudrait « creuser » près de 15 mètres pour atteindre le rocher. Aussi cette couche de glace est-elle à la merci d’un certain nombre de paramètres extérieurs. Les précipitations, le vent, les températures. Toute la panoplie de la météo fait varier l’épaisseur de cette calotte. D’une année sur l’autre, cette dernière est donc plus ou moins affinée. Les géomètres observent une lente réduction de cette épaisseur sur les 20 dernières années. Pour autant, rien n’indique que le réchauffement climatique puisse avoir un impact sur ce phénomène. Le vent fort étant plutôt un phénomène hivernal, on peut faire l’hypothèse que l’altitude décroit en hiver, par rapport à l’été, pourtant saison la plus chaude.
Sous cette gangue de glace, le rocher culmine à 4.792 mètres. Evidemment, l’altitude du rocher n’est pas soumise aux mêmes variations. Pour autant, elle bouge aussi. Les Alpes continuant à grandir, le massif ne fait pas exception et grappille quelques millimètres chaque année.
Illustrations – le mont Blanc et sa nouvelle altitude © Pixabay
