Le Kéa est considéré comme le seul perroquet de montagne au monde, des recherches récentes montrent qu’il n’est pas particulièrement adapté à la vie en altitude. Il y aurait peut-être été contraint par la pression de l’homme. Mais c’est plutôt une bonne nouvelle pour lui…
Le Kéa, ou Nestor Kéa, vit dans les montagnes de Nouvelle-Zélande. Pendant près d’un siècle et jusque dans les années 1970, les autorités néo-zélandaises proposaient une prime à celui qui tuerait un Kéa. Car ce perroquet à l’envergure de quelques 90 centimètres était habitué des attaques de troupeaux. Conséquence de cette politique, l’animal ne compte désormais que 3.000 à 7.000 spécimens dans les montagnes de Nouvelle-Zélande. Une espèce en danger d’extinction.
Le Kéa : ce perroquet n’est pas vraiment adapté à la vie en montagne
Dans une récente étude menée notamment par une équipe de l’Université d’Otago (lien vers l’étude en anglais), on découvre que le Kéa est en réalité très proche de son cousin des plaines, le Kaka. Génétiquement, le premier n’a pas véritablement développé d’adaptation à la vie en haute altitude. Les scientifiques le qualifient de « généraliste », il pourrait vivre n’importe où. S’il a élu domicile en montagne, c’est probablement que la pression exercée par les humains sur son habitat était trop forte. Ces campagnes d’abattage auraient ainsi contribué à faire fuir le perroquet des zones habitées par l’homme vers les montagnes.
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Une bonne nouvelle pour l’animal ?
Et cette découverte est plutôt une bonne nouvelle pour la survie de l’espèce. Le réchauffement climatique ayant pour conséquence de réduire considérablement l’habitat alpin, un oiseau génétiquement adapté à la vie en altitude serait en grande difficulté pour faire face à la transformation de son habitat. Le fait que le Kéa soit plutôt « généraliste » est une aubaine. Il est techniquement capable de vivre n’importe où. Ce qui devrait lui permettre de faire face aux effets du changement climatique plus aisément que d’autres espèces alpines. L’étude se termine donc sur cette conclusion : « Pour le Kéa au moins, il y a un peu d’espoir malgré un monde qui se réchauffe ! ».
Illustration © M. Harsch – CC BY-SA 3.0