Cinq lynx sont morts en deux semaines des suites de collisions avec des véhicules. Ils s’ajoutent à d’autres animaux victimes de collisions en début d’année et à plusieurs cas de braconnages encore en cours d’enquête. Le lynx est toujours considéré comme « en danger d’extinction ».
En deux semaines, ce sont quelques 5 lynx qui ont été percutés par des automobilistes dans le Jura. Retrouvés morts ou dans un état nécessitant une euthanasie, ces félins s’ajoutent aux cas d’abattages frauduleux relevés les mois précédents. Ces seuls accrochages avec des voitures représentent la disparition de quelques 4% de la population de lynx. Une population estimée à un peu plus d’une centaine d’individus dans le Jura, pour 150 sur l’ensemble du territoire français. Considéré par l’UICN comme un animal « en danger », le lynx boréal est un animal au comportement crépusculaire. Notamment à certaines périodes de l’année où il est particulièrement mobile. Ajoutez à cette vulnérabilité l’augmentation de la circulation routière au crépuscule, juste avant le couvre-feu, et vous avez les ingrédients parfaits pour des collisions à répétition.
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Le Lynx : un animal en danger d’extinction, mais un massif « saturé » et des collisions « normales » ?
D’autres collisions en début d’année avaient suscité des commentaires surprenants d’un représentant de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) dans l’Est Républicain. Cet expert affirmait alors « que la population de lynx se portait très bien » et arrivait « même quasiment à saturation » dans cette région. Sous-entendu, avec tant d’animaux, les collisions sont bien normales. Les associations de protection de l’animal se sont émues de cette analyse. Début février, elles interpellaient l’OFB sur cette question de la supposée « saturation » en lynx dans le Jura. Soulignant dans leur courrier qu’il n’existait pas de « travaux scientifiques » ou de « donnée robuste » permettant de croire à cette thèse.
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