par En début d’année, un collier GPS ayant appartenu à un jeune loup relâché quelques mois plus tôt était retrouvé. Le loup, lui, pourrait bien avoir été tué par des braconniers.
Le collier GPS qui équipait le prédateur a été retrouvé près de Plan-de-Baix, au sud du Vercors. Cet appareil n’est pas monnaie courante sur les loups français. Il était le seul à en porter, autant dire qu’il était assez reconnaissable. Capturé en 2019 alors qu’il errait, affamé, vers Valberg dans les Alpes Maritimes. Il avait été soigné puis relâché, dans la plus grande discrétion, avec ce collier GPS. Il avait été repéré quelques mois plus tard dans la Drôme et filmé par des membres de la fédération drômoise des chasseurs.
Lire aussi : L’ours et le loup dérangent-ils aussi nos voisins européens ?
Le collier GPS, seule trace du loup
Fin 2020, France Nature Environnement (FNE) avait alerté l’Office Français de la Biodiversité (OFB) suite à des renseignements anonymes. Ces derniers évoquaient la mort probable du canidé par braconnage. Une hypothèse qui prend tout son sens avec la découverte fin janvier du collier. Cet équipement n’est pas tombé malencontreusement sur le bord de la route. Il a bien été détaché du cou de la bête, ses émissions ont été coupées. Une opération impossible à réaliser si la bête n’est pas morte ou endormie. Puis il a été déposé, selon FNE, à proximité du domicile d’un berger sympathisant de plusieurs associations de protection de la nature.
Le corps de l’animal n’a pas été retrouvé. Le mystère reste entier. Les défenseurs du loup attendent plus de détails de la part de l’OFB notamment sur les actions entreprises lorsque le collier a cessé d’émettre. L’association FERUS a notamment annoncé il y a quelques semaines qu’elle porterait plainte. « Il est inadmissible que l’impunité donnée aux braconniers des grands prédateurs les pousse toujours plus à abattre illégalement ces espèces protégées et menacées. » expliquait-elle dans un communiqué.
Illustrations © DR
