Au pied du Mont-Blanc, une nouvelle étude a été conduite dans la vallée de l’Arve. Des taux inquiétants de cadmium y ont été détectés, à l’occasion de prélèvements sur des enfants.
Quand on roule en direction de Chamonix, que l’on commence à apercevoir les sommets enneigés du massif du Mont-Blanc, on ne se doute pas que l’on traverse une des régions les plus polluées de France. Pourtant la vallée de l’Arve est tristement célèbre en la matière. Sa configuration peu propice à la circulation de l’air, son trafic routier, ses feux de cheminée et d’incinérateurs, son industrie d’hier et d’aujourd’hui, sont un cocktail singulier pour l’accumulation de divers polluants. Les résultats d’une nouvelle étude viennent de paraitre. Des prélèvements capillaires sur des enfants donnent des résultats qui inquiètent les membres de Coll’Air Pur. Collectif qui se bat contre la pollution dans la vallée de l’Arve.
L’étude révèle la présence de cadmium. A des taux trois fois plus importants que sur un groupe témoin composés d’enfants du reste du pays. Ce métal lourd n’est pas anodin. Ses effets sur l’organisme sont connus, notamment sur le système rénal. Au-delà d’une certaine dose, il se révèle cancérigène.
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D’où vient ce cadmium ?
Les sources de cadmium sont nombreuses. Souvent citées : la combustion de produits pétroliers et l’incinération d’ordures ménagères. D’autres industries peuvent contribuer à répandre ce métal dans l’environnement, comme la métallurgie. Outre deux incinérateurs, la vallée de l’Arve a un passé industriel dans la métallurgie. Quant à son industrie du décolletage, elle est toujours là ! La production de batterie est également montrée du doigt, elle est présente dans la vallée.
Illustrations Vallée de l’Arve sous les nuages © Marsupilami51 – CC BY-SA 3.0