Le 9 avril 2020, l’ours Cachou était retrouvé mort dans le Val d’Aran. L’arrestation d’un agent de l’environnement du Conseil général d’Aran, qui aurait des liens avec cette mort, vient relancer l’affaire. L’homme nie toute implication, d’autres arrestations pourraient suivre.
Sa mort était d’abord passée pour la conséquence d’une confrontation avec un autre ours. Une chute vertigineuse, mais accidentelle. Une histoire d’ours. L’autopsie avait mis en avant cette chute mortelle dans un ravin d’une quarantaine de mètres. Dans le même temps, le juge en charge de l’affaire en Catalogne avait continué son enquête et les résultats complets de l’autopsie n’avaient pas été publiés. A croire que l’affaire n’était pas terminée.
Arrestation dans l’enquête sur la mort de cachou : un homme présenté au juge
Mercredi dernier, un agent de l’environnement travaillant pour le Conseil Général d’Aran a été arrêté. Il « faisait partie du groupe chargé de surveiller les ours dans ce secteur des Pyrénées » précise La Vanguardia (lien en espagnol). L’agent arrêté a nié les faits devant le juge en charge du dossier. Il a retrouvé sa liberté mais reste poursuivi dans cette affaire. Son contenu reste confidentiel, ce qui pourrait laisser penser à d’autres implications. Et peut-être des arrestations à venir, précise le journal catalan.
La possible divulgation de la position GPS de l’ours
Les premiers éléments que la presse est arrivée à réunir évoqueraient un empoisonnement du plantigrade. Des associations écologistes défendent cette hypothèse. Comment empoisonner un tel animal sans savoir où il se trouve ? C’est là que les services de l’environnement entrent en jeu. Ils sont les seuls à accéder aux données émises par le collier GPS qui équipe certains animaux. Un appareil GPS équipait bien l’ours Cachou.
Les mois précédents sa mort, l’ours avait fait parlé de lui dans la région pour des destructions sur des troupeaux. Un vif ressenti existe dans cette région, comme de l’autre côté de la frontière, face aux agissements des ours, notamment chez les éleveurs. Une raison suffisante pour empoisonner cet animal ? Les investigations se poursuivent. Il est rare qu’une enquête lancée suite à la mort d’un animal sauvage dure autant de temps.
Illustrations © C.G. d’Aran