par Un tribunal a rendu son jugement concernant le pilote qui avait posé son avion de tourisme dans le Massif du Mont-Blanc en juin 2019 : il écope d’une amende de 38 Euros. Comme on pouvait s’y attendre.
L’absence de législation précise et les explications du pilote ont convaincu le Tribunal de Bonneville. Sans grande surprise, le pilote ne devra régler qu’une amende de première classe. Pour lui, la zone dans laquelle il s’est posé était autorisée par les autorités de l’aviation civile. En se posant à 4.450 mètres, le pilote suisse avait pourtant déclenché une tempête dans les médias et chez les politiques et associatifs locaux.
La prochaine fois, le 38 Euros pourrait se transformer en 15.000 Euros…
Cet épisode avait contribué à accélérer les projets de protection du Massif du Mont-Blanc. Il arrivait en même temps que d’autres incidents notamment sur la voie normale du Mont-Blanc. Une nouvelle goutte d’eau dans un verre déjà bien rempli. Désormais, un tel atterrissage pourrait être passible d’une condamnation plus importante. La pratique de l’aviation n’entrant pas dans les activités autorisées dans le secteur. Le 1er octobre dernier, un arrêté a été signé en Préfecture de Haute-Savoie consacrant la protection du Mont-Blanc.
On peut lire parmi les mesures de protection prévues, l’interdiction « d’atterrir par tout moyen sauf pour le ravitaillement des refuges, la réalisation des travaux autorisés ainsi que l’enchaînement alpinisme-parapente et paralpinisme dans le strict respect de la règlementation aéronautique en vigueur ». Les sanctions prévues dépassent désormais les 38 Euros. Se poser dans le Mont-Blanc sera passible d’une amende bien plus dissuasive. Contrevenir aux arrêtés préfectoraux peut aller jusqu’à 750 Euros d’amende. Porter atteinte à la conservation d’espaces naturels est également puni. Dans le Code de l’Environnement, il est question de 15.000 Euros d’amende et 1 an d’emprisonnement.
Illustrations Mont-Blanc © Pixabay
