Les pentes du Maïdo brûlent depuis plusieurs jours, quelques 200 hectares de végétation sont partis en fumée. Des moyens supplémentaires sont mis en œuvre pour faire face à l’incendie de La Réunion.
Le Ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, fait le déplacement pour « coordonner, avec le Préfet, les moyens mis en place pour lutter contre l’incendie ». Car si 200 hectares ont déjà brûlé, ce sont 500 hectares qui sont menacés par la progression des flammes. Les pompiers mobilisés sont plus nombreux dès aujourd’hui. Leurs effectifs passant de 80 à 150, épaulés par des hélicoptères et un avion Dash bombardier d’eau. Les autres appareils de ce type, qui pourraient être bien utiles pour un incendie parfois difficilement inaccessible, restent bloqués en métropole. Ils participent aux transferts des patients atteints de la covid-19. Des agents de la sécurité civile devaient rejoindre La Réunion dans la nuit pour compléter le dispositif.
Voici quelques images de l’incendie tournées par le Parc National de La Réunion.
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Le vent attise et le feu circule en sous-sol
Le vent qui s’est mis à souffler dimanche n’a pas amélioré la situation. Et si les équipes de pompiers expliquent que la situation est stabilisée, la propagation du feu n’est pas stoppée et de nouveaux risques se font jour. Comme l’arrivée des flammes à l’orée de la forêt des Hauts de l’Ouest, connue pour être plantée de Tamarins. Une espèce végétale fortement inflammable. Autre particularité de ces feux, la propagation via l’humus du sous-sol, difficile à voir. Une seule solution, noyer les sols concernés pour que la circulation des flammes soit stoppée, aussi bien en surface, qu’en dessous.
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Des conséquences importantes pour la faune et la flore
Les zones habitées ne sont, à ce stade, pas menacées. En revanche, la faune et la flore du Parc National de La Réunion ne peuvent pas en dire autant. Ce week-end, les autorités du parc prévenaient des risques concernant certaines espèces. « Grande inquiétude concernant la population de Lézards verts des Hauts (…). Inquiétude également pour les oiseaux forestiers endémiques nichant sur la zone incendiée. Ils perdraient leur habitat mais également des sources de nourriture. Le feu touche de nombreuses espèces végétales comme les Branles, les Ambavilles et les Fleurs jaunes. Elles sont endémiques et constituent l’alimentation privilégiée du Lézard vert des Hauts et des oiseaux. Des milliers d’insectes indigènes pourraient également être affectés. ».
En 2010 et 2011, des incendies d’origine criminelle avaient déjà détruit quelques 2.800 hectares de végétation sur les pentes du Maïdo. Sommet montagneux de l’Ile de la réunion, le Maïdo culmine à 2.200 mètres. Il domine le fameux cirque de Mafate.
Illustrations © Twitter S.Lecornu