Des scientifiques de l’Oregon State University ont attiré l’attention des autorités et du public sur la surpopulation de bisons dans le Parc du Yellowstone. Au fil des années, les bisons du parc se font de plus en plus nombreux. Au début du XXe siècle, rappellent les scientifiques (en anglais), les bisons avaient quasiment disparu du Parc. « En 1901, seuls 22 bisons étaient présents dans le parc ». Ils seraient aujourd’hui plus de 4.000.
Le seul problème est qu’un surnombre de ces animaux – qui pèsent chacun de 500 à 900 kg – a un impact lourd sur l’écosystème dans lequel ils vivent. Chaque bête consommant près de 10 kg de végétaux par jour, c’est en dizaine de tonnes que se chiffre le prélèvement quotidien dans le milieu. Les wapitis (le cerf local) exercent une pression sur les mêmes ressources (ils mangent à peu de chose près les mêmes végétaux). Quant aux pumas et aux loups, ils sont incapables de réguler la population de bisons, déjà très importante.
Une végétation en péril
Dans plusieurs zones du parc, certaines plantes ou arbustes se font de plus en plus rares. Les « trembles, peupliers, saules, aulnes à feuilles fines et arbustes producteurs de baies » ont commencé à diminuer sous la pression des wapitis depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, les bisons prennent le relais alors que la population de wapitis s’est régulée. A proximité de la rivière Lamar, quelques 7,5 hectares de trembles étaient dénombrés au milieu du XXe siècle. Ces arbres ont aujourd’hui disparu à 99%. « L’augmentation rapide du nombre de bisons au cours des dernières années suggère que la grande guilde des carnivores [NDLR : loups et couguars] du parc pourrait être incapable de contrôler les populations de bisons ».
Vers une meilleure régulation humaine
« Les effets environnementaux actuels du bison devraient être considérablement réduits afin de restaurer des communautés biologiquement diverses dominées par les saules, les peupliers et les trembles » explique Robert Beschta, de l’Oregon State University. Les scientifiques plaident pour une plus grande régulation des populations d’ongulés, bisons inclus, pour préserver leur écosystème.
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