Avec une population d’au moins 500 spécimens, la présence du loup continue de croître sur le territoire français. Pour réguler cette augmentation, un nombre de prélèvements a été décidé, environ 17% de la population par an. Avec 83 loups abattus pour le plafond annuel de 90, la limite fixée par les autorités est presque atteinte. Résultat, le Préfet coordinateur du Plan National Loup a décidé de suspendre au niveau national ce qu’il appelle pudiquement les « prélèvements ». Le département des Hautes-Alpes, particulièrement touché par des attaques, bénéficient d’une dérogation. Il y a quelques jours, le 83e loup (une louve) était tué à Ancelle dans le Champsaur (Hautes-Alpes).
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Lexique des tirs de loups…
Pour faire simple, les tirs de prélèvement sont temporairement interdits*. Il s’agit d’abattage non destinés à la protection directe d’un troupeau. Ils sont décidés sur une zone donnée et permettent de réguler la population de loups. Les tirs de défense renforcée sont également suspendus, sauf pour les exploitations ayant subi 10 attaques ou plus depuis début 2019. Ces tirs permettent des sortes de battues, à proximité d’un troupeau donné. Restent autorisés les tirs de défense simple. Il s’agit d’un tir réalisé alors que le loup est en train d’attaquer le troupeau. Une sorte de légitime défense.
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*Sauf… La dérogation dont bénéficient les Hautes-Alpes est qu’un tir de prélèvement est encore autorisé dans la région du Valgaudemar. Le département maintient également les tirs de défense renforcée.
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