par Mercredi 17 juillet dernier, un groupe d’une vingtaine de bisons s’est échappé d’une ferme d’élevage à Megève. Ces bêtes, pesant entre 300 et 600 Kg, ont conquis leur liberté dans des conditions qui restent assez floues. Qu’importe, vendredi 19 la Préfecture de Haute-Savoie s’était empressée d’organiser une battue. Plusieurs agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ont organisé cette opération. La Directrice de cabinet du Préfet avait alors prétexté le risque de rencontres avec des randonneurs. 19 bêtes ont ainsi été abattues. Une battue perdant-perdant d’autant que la viande de ces animaux ne pourra être mangée faute d’un abattage dans les règles. La préfecture a également souligné que l’éleveur serait « redevable (…) des frais engagés pour les opérations » menées en quelques heures seulement, sur le secteur de Mont Joux.
19 bisons dont 2 bisonneaux
Ces animaux, quasi-totalité du cheptel du Domaine de la Sasse, n’en étaient pas à leur première fugue. D’après leur propriétaire, les évasions précédentes avaient été gérées d’une toute autre manière. Ce dernier n’est pas inconnu des services de la Préfecture. En 2013, l’autorité départementale avait émis un arrêté considérant comme impropres à la consommation les viandes abattues et découpées sur le domaine. Pierre d’achoppement de l’histoire : le caractère sauvage ou domestique du bison. Si c’est une bête sauvage, ce qu’un tribunal a confirmé par la suite, il peut être abattu et découpé localement. A l’inverse, il doit transiter par un abattoir agréé.
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A croire que l’un des rares élevages de bisons de France n’est pas en odeur de sainteté à la Préfecture. « Nous ne faisons pas cela de gaieté de cœur mais on ne pouvait prendre le risque d’avoir une charge ou un bison qui arrive en ville » précise-t-on à la Préfecture. Du côté de l’éleveur, on affirme que d’autres solutions auraient pu être envisagées.
Illustration (photo de bisons dans une autre région du monde) © DR
