par Le prix Terre de Femmes récompense depuis près de 15 ans des femmes qui œuvrent à la protection de l’environnement. Parmi les primées de cette année, la Française Marion Chaygneaud-Dupuy. Elle est à l’origine du Projet Clean Everest, une opération annuelle de nettoyage de l’Everest, sur le versant tibétain. Une cinquantaine de guides et porteurs tibétains, une centaine de grimpeurs notamment chinois ainsi que tout un troupeau de yaks ont permis de descendre plus de 8 tonnes de déchets. Une bonne partie provenait des camps d’altitude.
Une Française devenue tibétaine…
Marion Chaygneaud-Dupuy vit au Tibet depuis plus de 15 ans et en parle couramment la langue. Elle organise des expéditions sur l’Everest depuis 2013. Elle en a atteint le sommet trois fois. Au-delà du nettoyage ponctuel de la voie tibétaine de l’Everest, l’association de Marion mène des actions plus durables. Elle travaille à former les guides tibétains, les leaders d’expédition mais aussi les officiers de liaison chinois à une approche propre de l’alpinisme sur les hauts sommets. Soutenue par les autorités chinoises, cette logique devrait être répliquée sur les autres 8.000 chinois (Cho Oyu…)
L’objectif est de profiter du succès de ces initiatives côté tibétain pour mieux les dupliquer ailleurs dans l’Himalaya. La question de la gestion des déchets liés au tourisme de haute altitude et aux expéditions sur les plus hauts sommets n’est évidemment pas propre au Tibet. Au Népal, les autorités tentent depuis plusieurs années de nettoyer le versant Sud de l’Everest. Sur les montagnes du Karakoram, le sujet n’est pas encore autant pris en compte. Pourtant, au Tibet comme ailleurs, la gestion des déchets a un impact sur la propreté des glaciers, source d’eau pour des centaines de millions d’habitants du continent asiatique.
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Illustration © Clean Everest – Highland Initiatives
