En juin 2017, un organisme fédéral américain retirait le grizzly du Yellowstone de la liste des espèces menacées. Avec cette décision, l’autorité gouvernementale ouvrait la voie à une reprise de la chasse de cet animal, dont on compte tout juste 700 spécimens répartis sur les quelques états du Parc National de Yellowstone, au cœur des Etats-Unis. Une partie non négligeable de cette population, est installée à l’extérieur des limites du parc. Après 42 ans sur cette liste des animaux menacés, l’espèce se retrouvait soudainement ressuscitée. Certes, sur cette période l’ours est passé de quelques 136 individus à près de 700. Vu comme çà, on pourrait croire à une espèce sauvée. Mais un recul historique un peu plus large nous rappelle que près de 50.000 grizzlys vivaient dans le pays quelques siècles en arrière.
Un juge fédéral s’empare de l’affaire…
Plus d’une centaine de tribus indiennes ont immédiatement élevé le ton en expliquant dans un communiqué commun que l’administration agissait de manière irresponsable. Dans le même temps, plusieurs élus locaux affirmaient que la chasse n’affecterait que marginalement les populations de grizzlys. Cette décision, proposée initialement par l’administration Obama, a finalement été invalidée par un juge de l’Etat du Montana. Lundi 24 septembre, le juge Dana Christensen a considéré que cette décision n’était pas motivée par des études scientifiquement pertinentes.
Le grizzly fait donc son grand retour sur la liste des espèces menacées. Il est à nouveau protégé des chasseurs, à l’intérieur des parcs nationaux mais aussi sur le reste du territoire américain.