Ces dernières semaines, d’importants éboulements ont eu lieu sur la célèbre paroi du Yosemite. Depuis 1857, plus d’une quinzaine de personnes ont été tuées dans le parc par des chutes de pierres. Les blessés ne se comptent même plus. Si le nombre total de morts engendrées par les éboulements d’El Capitan reste raisonnable sur plus d’un siècle et demi, les accidents sont parfois dramatiques. En 1980, une seule chute de pierres avait tué 3 randonneurs et en avait blessé près d’une vingtaine. En septembre dernier, on considère que près de 1.300 tonnes de roche se sont écroulés.
Les géologues ont enquêté
Depuis plus de 10 ans, des scientifiques étudient ces phénomènes. Ils cherchent à mieux les comprendre et tenter de réduire le nombre d’accidents. A l’aide d’outils aériens, ils ont réalisé une carte 3D de la région qu’ils ont complétée par la datation des rochers retrouvés au pied des parois. Avec toutes ces données, ils ont ainsi créé une carte des zones les plus à risque. Mais ce n’était que le début de leur travail. (Toute une partie de la publication scientifique qu’ils réalisèrent est en lien en bas d’article).
La paroi fait du stretching et ça ne lui réussit pas
En étudiant plus précisément les parois d’El Capitan, ils se sont aperçu que le granit était composé de plusieurs fines couches. Ils ont également constaté que la couche superficielle bougeait en fonction des températures. Pendant les mois les plus chauds, ils ont mesuré jusqu’à 1 centimètre d’écart entre la position de la couche superficielle le jour et pendant la nuit. Jour après jour, la roche s’étire le jour et se contracte la nuit. Si bien qu’elle se fragilise et peut casser. Enfin, la pluie favorise cette fragilisation en pénétrant dans les anfractuosités de la roche.
Malgré les avancées de ces études, les scientifiques comparent leur capacité à prévoir des éboulements d’El Capitan à celle des sismologues avec les tremblements de terre. Imprécise.
EN SAVOIR PLUS > Etude géologique à El Capitan (en anglais)