Le 1er novembre dernier, le conseil d’administration du Parc National Uluru-Kata Tjuta a pris une décision à l’unanimité. Interdiction formelle de grimper sur Uluru ou Ayers Rock (863m), la montagne sacrée aborigène. Cette décision sera appliquée à partir d’octobre 2019. Amende de 60.000 AUD (40.000 €) pour ceux qui enfreignent cette règle.
Les grimpeurs pas si nombreux
Selon les autorités locales, cette interdiction ne devrait pas changer la vie des touristes. En effet; si 74% d’entre eux faisaient l’ascension d’Uluru dans les années 1990, ils n’étaient plus que 16% en 2015. Il faut dire que le sentier généralement emprunté est bien souvent fermé à cause du temps. Ici, pas de tempête de neige. En plein désert, c’est les très hautes températures qui sont un vrai danger pour les randonneurs. En un demi-siècle, près de 30 touristes sont décédés sur la montagne, du fait d’imprudences notamment face aux fortes chaleurs.
Un site sacré
Pour les autochtones, ce rocher rouge au centre du désert est sacré. Sammy Wilson, responsable du Parc National précise : « C’est un endroit très important, ce n’est ni une cour de récréation ni un parc à thème comme Disneyland ». Pour autant, les aborigènes ne tournent pas le dos au tourisme. « Les touristes sont les bienvenus ici. Nous n’arrêtons pas le tourisme, juste cette activité. (…) Si je voyage l’étranger et que je trouve un lieu sacré avec un accès restreint, je ne vais pas grimper dessus, je vais le respecter ». En octobre 1985, le gouvernement a transféré la gestion du parc aux autochtones. Depuis, l’offre touristique va bien au-delà de grimper sur Uluru. Les randonnées aux alentours, les ateliers de peintures traditionnelles, spectacles de contes aborigènes, dégustation de spécialités gastronomiques locales… les touristes auront toujours de quoi s’occuper et découvrir la culture locale.
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