L’enterrement de la forêt de La Rosière (Savoie) a eu lieu le week-end dernier. Ses participants dénoncent la bétonisation de la montagne qui ne semble pas ralentir dans cette station à la frontière franco-italienne.
Une drôle de cérémonie a eu lieu à La Rosière ce samedi 23 septembre. Des « funérailles de la forêt » organisées par l’association Vivre en Tarentaise, soutenue par France Nature Environnement ou encore Mountain Wilderness. Ils étaient quelques dizaines à manifester leur mécontentent face au début des travaux de l’Ecrin Blanc, une résidence de tourisme haut de gamme. Près de 15.000 m² de forêt va ainsi être avalée par les engins de construction. A côté du site du Club Med, qui lui aussi avait fait progresser le béton sur la nature.
Des citoyens mobilisés depuis des années
Il « s’agit évidemment de construire une résidence de tourisme de plus dans cette commune autrefois réputée pour son ambiance familiale dans un cadre où l’urbanisation restait raisonnable » explique Vivre en Tarentaise. « Les personnes réunies pour cette sépulture de la forêt à la Rosière pleurent ces arbres sacrifiés sur l’autel du bétonnage à tout va ». La mobilisation de citoyens, propriétaires de la station et associations environnementales n’a pas eu raison de ce projet auquel elle s’oppose depuis plusieurs années. A l’heure où le chantier débute, il est trop tard pour l’Ecrin Blanc. Cet enterrement de forêt est donc surtout symbolique. Mais « ce projet n’est pas le seul en cause sur cette collectivité. Plusieurs autres projets vont être réalisés et renforcer l’image désormais urbaine de la Rosière » précise l’association.
Pour l’heure, l’Office de tourisme continue de vanter « une station authentique au visage humain » soulignant sa volonté de limiter son développement pour « préserver son ADN ». La limite retenue n’est manifestement pas la même que celle des citoyens du collectif Vivre en Tarentaise.
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