La chasse à la marmotte reste en 2021 une réalité dans quelques départements français. Bien que marginale, la pratique est dans le collimateur d’un député de la majorité.
Député LREM des Alpes Maritimes, Loïc Dombreval compte s’adresser à la ministre de la Transition Ecologique pour faire cesser la chasse à la marmotte. Une pratique peu connue et assez marginale qui se perpétue malgré tout dans certains départements français. L’élu a également adressé au Préfet des Alpes Maritimes une demande officielle pour que ce dernier agisse dans son département. Car cette chasse est autorisée par un arrêté pris chaque année par le Préfet.
Les préfets autorisent la chasse à la marmotte
Les Préfets des départements de montagne peuvent en effet autoriser la chasse à la marmotte sur leur territoire. Une autorisation qui ne dure guère plus d’un mois et qui ne suscite pas beaucoup d’adeptes. Le député évoque le chiffre de 10 marmottes tuées par an sur le département des Alpes maritimes. Les chiffres de la Fédération des Chasseurs du département sont un peu plus élevés mais qu’importe, le total reste faible au regard de la population de marmottes qui selon certaines estimations approcherait les 16.000 individus.
Parmi les arguments avancés par le député pour mettre fin à cette pratique d’un « autre âge » : le fait que « la marmotte est extrêmement populaire et sympathique ». Si elle est effectivement devenue un symbole des montagnes et que les enfants l’apprécient en peluche, la qualifier de sympathique est peut-être aller un peu vite en besogne. En témoigne ce podcast de France Culture intitulé : « La marmotte n’est pas gentille ». Du reste, la raison qui nous pousse à épargner telle ou telle espèce doit-elle être son côté « sympathique » ? Ce point est sans doute discutable.
La marmotte au restaurant ?
Deuxième plus gros rongeur de France après le castor, la marmotte est une espèce non menacée. Chez nos voisins suisses, il est même possible d’en trouver à la carte de certains restaurants. « Dans l’assiette, rien de dégoûtant : on dirait du lapin. Les morceaux de viande sont rouge foncé et s’effilochent. La première bouchée est un régal » mentionne un journaliste de l’hebdo de Lausanne.
Une viande qui se manie cependant avec prudence. La marmotte étant réputée pour sa capacité à véhiculer le virus de la peste. L’an dernier, des nomades mongols avaient fait les frais d’une contamination après avoir consommé de la viande de marmotte. .
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