Malgré la crise sanitaire, l’Association Mountain Riders est parvenue à maintenir plus d’une vingtaine d’opérations de ramassage de déchets sur les pistes de ski. Des initiatives qui ont permis de collecter quelques 7.5 tonnes de détritus.
La quantité est très honorable même si l’Association Gestes Propres estime à quelques 129 tonnes la quantité de déchets sauvages jetés en montagne chaque année. Pour arriver à collecter ces tonnes de déchets, l’Association Mountain Riders a mobilisé des centaines de volontaires sur un total de 23 « ramassages ». Une année normale permet d’en organiser presque 3 fois plus. Les ramassages qui ont pu se tenir ont notamment eu lieu à Valberg, aux Arcs, aux Orres, à Val d’Isère…
1.700 volontaires pour ramasser les déchets sur les pistes de ski
Sur les déchets ramassés, près de 42% ne sont plus identifiables car déjà en partie dégradés. Environ 18% sont du plastique, puis vient le métal avec 15% environ. Les mégots sont aussi très nombreux sur ces pentes qui ont perdu leur neige. On les trouve notamment « aux abords des restaurants d’altitude ou le long des remontées mécaniques » explique l’Association. S’il est petit en taille, il demeure extrêmement polluant. A elle seule, une « cigarette [est] responsable de la pollution de 500 L d’eau » précise Mountain Riders.
Une montagne zéro déchet
Les actions de cette association ne se limitent pas à la seule coordination de ces journées de ramassage qui existent depuis près de 20 ans. Elles contribuent aussi à la sensibilisation. Quelques 120 panneaux ont par exemple été installés dans de grands domaines skiables français pour expliquer l’impact des déchets.
En ligne de mire de ce nouveau programme baptisé « Montagne Zéro Déchet », une action plus profonde que les seuls (et pourtant indispensables) ramassages. Agir « sur l’éducation à la réduction des déchets » ou encore « outiller les acteurs locaux de la montagne » sont parmi les piliers de cette démarche.
Illustrations © M.Riders