L’Arrêté de Protection du Mont-Blanc vient d’être signé par le Préfet de Haute-Savoie. Il contient quelques modifications suite à la consultation publique.
Jeudi 1er octobre 2020, il y avait foule en Préfecture à Annecy pour assister à la signature d’un texte qui fait parler de lui. Longtemps attendu par certains, limitation des libertés pour d’autres, l’arrêté de Protection du Mont-Blanc est désormais une réalité. Le texte cherche à mettre fin à une série d’incivilités constatées sur la voie normale qui mène à 4.807 mètres. Il n’empêche cependant pas la pratique de l’alpinisme et du ski. Les maires des trois communes concernées : Chamonix ; Saint Gervais et les Houches ont assisté à cette signature. Ils étaient accompagnés de Bérangère Alba, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité.
Un texte dénoncé, amendé et finalement signé
Quelques modifications ont été prises en compte depuis les dernières versions communiquées. La consultation publique ayant mis le doigt sur certains points d’achoppement. Notamment sur des « atteintes à la pratique libre de l’alpinisme ». Comme l’interdiction du bivouac, désormais limitée à la voie normale et pas aux autres accès. De même, d’autres limitations ont été revues notamment lorsque la sécurité est en question. L’atterrissage des parapentes redevient possible
Les chasseurs, mais également les éleveurs, ont obtenu un assouplissement du texte initial permettant l’exploitation de nouveaux alpages et la « poursuite de l’activité cynégétique » (comprendre la chasse). Cette exception pour la chasse ne concerne que la Zone de Transition et pas la Zone Centrale de protection.
Lire l’intégralité de l’arrêté signé par le Préfet
#Environnement Alain Espinasse, @Prefet74 a signé cet après-midi l’arrêté portant création d’une zone de protection d’habitats naturels du #MontBlanc – Site d’exception en présence de Bérangère Abba, @b_abba, secrétaire d’état chargée de la Biodiversité et des élus pic.twitter.com/DesTxtTXII
— Préfet de la Haute-Savoie (@Prefet74) October 1, 2020
Satisfecit politique mais un arrêté qui ne règle pas tout
L’Elysée s’est réjouit de cette signature, de même que le ministère de la Transition Ecologique. Pour autant, empêcher quelques « hurluberlus » de grimper sur le Mont-Blanc ne va transformer le sort du massif. Lourdement impacté par les conséquences du changement climatique (recul des glaciers, fonte du pergélisol, érosion de la biodiversité…), le Massif du Mont-Blanc restera – comme bien d’autres montagnes moins symboliques – en danger.
En savoir plus sur cet arrêté et ce qu’il contient (modulo les dernières modifications)
Illustrations © Prefet74