Alors que les expéditions hivernales ne sont pas encore terminées, la saison printanière se prépare dans la Vallée de l’Everest. Chaque année, les médias du monde entier titrent sur « la poubelle de l’Everest » en expliquant que les trekkeurs et les alpinistes ne respectent rien et que la montagne est de plus en plus sale.
Pourtant depuis 1991, une organisation à but non lucratif travaille pour améliorer la gestion des déchets dans le Parc National de Sagarmatha (Everest), le Sagarmatha Pollution Control Committee. Elle fait face à quelques 250 tonnes d’ordures produites chaque année par les trekkeurs et alpinistes dans le Parc, dont quelques 150 qui ne peuvent être traitées sur place. Aujourd’hui ces déchets sont collectés et acheminés vers des décharges où ils sont généralement brûlés. Le coût du transport de ces quelques 150 tonnes vers les centres de recyclage de Katmandou est astronomique.
Si chacun fait un peu…
L’an dernier, le « Carry Me Back » (en français, ‘Rapporte Moi’) Project a été lancé. Le principe est simple. Si chaque trekkeur repart de la région avec 500 grammes de déchets dans son sac à dos, c’est presque la moitié des déchets solides produits qui ont une chance de se voir recyclés. En amont de l’implication des touristes « qui peuvent ainsi réduire l’empreinte environnementale de leur séjour », la logistique de tri, de collecte et de préparation des déchets se met en place. Le visiteur prend ensuite le relais. A l’arrivée à l’aéroport de Katmandou, des containers spécifiques attendent les sacs à ordures.
De nouvelles infrastructures
Des centres de tri pour les déchets recyclables sont d’ores et déjà installés dans plusieurs points de passage de la vallée. Comme ci-dessous à Dingboche.
De même que des poubelles permettant un tri sélectif, voir ci-dessous.
Les déchets des camps d’altitude
L’an dernier, les autorités avaient financé une campagne visant à descendre quelques 10 tonnes de déchets jusque là stockés au niveau des camps d’altitude de l’Everest. En 2018, ce sont quelques 32 tonnes qui avaient été rapportées du camp de base .
Illustration © Sagarmatha Pollution Control Committee