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Peut-on voyager au Ladakh cet été ?

Après l’attentat qui a coûté la vie à près de 28 touristes le 22 avril dans les montagnes du Cachemire, des questions se posent légitimement. Si vous avez pour projet de voyager dans l’Himalaya indien et en particulier au Ladakh, voici quelques éléments de réponses.

Le Quai d’Orsay met depuis longtemps en garde sur tout voyage vers la région du Jammu et Cachemire. « Il est formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre dans la vallée du Cachemire où des troubles donnant lieu à des violences surviennent régulièrement, y compris à Srinagar. (…) L’accès aux abords immédiats de la ligne de contrôle (LoC) et de la frontière avec le Pakistan est formellement déconseillé (…). Le risque terroriste y est particulièrement élevé et les échanges de tirs y sont fréquents ». Depuis le 22 avril, le Ministère précise aussi d’éviter le district de Kargil (Ladakh). La région de Leh, qui attire de nombreux visiteurs, peut être visitée moyennant une « vigilance renforcée ». Pour rejoindre le Ladakh, la voie terrestre est donc à éviter puisque traversant des zones à risque. Mieux vaut se rendre à Leh (Ladakh) directement en avion.

Si vous aviez prévu un trajet par la route, il est encore temps de réserver un billet d’avion. Air India, IndiGo, GoFirst et SpiceJet volent tous les matins entre Delhi et Leh. Quelques vols sont opérés depuis Mumbai. Pas de vol l’après-midi à cause des vents de travers qui se lèvent en cours de journée. En « dernière » minute, le billet aller-retour Delhi-Leh peut coûter 400 Euros pour 1h20 de vol. Plus du double du tarif « normal ». Le trajet en bus, qui prend près de 30h coûte dans les 20 Euros aller.

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Le Ladakh, une région sûre ?

Les acteurs du tourisme au Ladakh se sont empressés de souligner que leur région était sûre. Et que l’amalgame entre Jammu et Cachemire et Ladakh était vide de sens. Au lendemain du 22 avril, les annulations se sont multipliées. Les autorités britanniques et américaines ayant englobé le Ladakh dans la zone « dangereuse ». Historiquement, le Ladakh (séparé depuis 2019 du Jammu et Cachemire) est calme. Les dangers des maladies de haute altitude, des routes vertigineuses et en mauvais état ou de l’eau contaminée y sont bien plus significatifs que le risque terroriste. Les autorités françaises rappellent cependant que « La situation au Jammu et Cachemire peut avoir des répercussions sur l’ensemble du territoire indien. Il convient de faire preuve d’une vigilance particulière et de se tenir régulièrement informé de l’évolution de la situation. »

Illustration © CC0

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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