Dix ans après le séisme au Népal, qui coûta la vie à plus de 9.000 personnes en avril 2015, l’hypothèse d’un nouveau tremblement de terre reste d’actualité. Et les experts sont formels, le bilan de 2015 pourrait être un bon coup de chance. Les bâtiments en béton ont plutôt bien résisté. Les spécialistes l’affirment : c’est un fait trompeur. Les constructions en béton pourraient tout aussi bien s’effondrer la prochaine fois. Mais pourquoi cette région du monde est-elle sujette aux secousses sismiques ? Pourquoi la terre tremble-t-elle en Himalaya ?
« LE méga-séisme » à venir
Numéro un sur la liste des pays vulnérables aux séismes catastrophiques : le Népal. Les scientifiques, se basant sur l’historique des tremblements de terre depuis le XIIIème siècle, affirment qu’un méga-séisme pourrait se manifester dans un futur difficile à prédire. Un événement qui dépasserait largement la magnitude 8. En 2015, le séisme principal était de magnitude 7,8. Les destructions engendrées par la secousse pourraient être importantes. Et surtout, le « bilan des victimes dans la ville pourrait se révéler dérisoire en comparaison des destructions causées par les glissements de terrain et les inondations dues aux débordements de lacs glaciaires dans l’Himalaya » expliquaient les scientifiques quelques années en arrière. L’histoire nous renseigne là encore. La ville de Pokhara est construite sur un champ de débris probablement né du tremblement de terre de 1255. Dans cette cité, la population actuelle approche les 600.000 habitants.
L’explication scientifique
Le Népal est particulièrement exposé aux tremblements de terre car il se situe à la jonction de la plaque indienne et de la plaque eurasienne. La plaque indienne se déplace vers le nord et entre en collision avec la plaque eurasienne, provoquant une accumulation de tensions dans la croûte terrestre. Lorsque cette tension est relâchée, elle génère des séismes. Cette zone de contact, connue sous le nom de faille frontale himalayenne, est très active. Ce phénomène tectonique est aussi responsable de la formation de l’Himalaya.
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