bambou Népal

Et si le Bambou sauvait le Népal des fortes crues !

Au Népal, le Bambou semble pouvoir constituer une parade efficace face à certaines conséquences du dérèglement climatique.

Le Nepalitimes nous apprend que le bambou est désormais employé pour protéger des villages des crues et autres inondations. Des catastrophes de plus en plus fréquentes dues aux dérèglements climatiques.

Dans le village de Madi, situé près du parc national de Chitwan, les agriculteurs plantent des bosquets de bambou le long des berges des ruisseaux. Ces plantations servent de barrières naturelles, réduisant la vitesse des eaux de crue et prévenant l’érosion des sols. Bien que certains habitants aient initialement hésité, craignant que le bambou ne soit une espèce invasive consommant beaucoup d’eau, les résultats positifs observés au fil des ans ont dissipé ces inquiétudes.

Depuis 15 ans, l’Adobe and Bamboo Research Institute (ABARI) expérimente avec des espèces de bambou épineux, telles que Bambusa blumeana et Bambusa balcooa, pour restaurer les terres dégradées et contrôler les inondations. Les bosquets ainsi établis ont permis de stabiliser les berges et de protéger les environs en réduisant la force des eaux de crue.

Des dommages en nette diminution

Les villageois de Madi ont constaté une diminution significative des dommages causés par les inondations, même lors de fortes précipitations. Une approche qui pourrait être reproduite et étendue à travers le Népal.

En plus de ses avantages environnementaux, le bambou est une ressource renouvelable à croissance rapide. Elle offre des opportunités économiques aux communautés locales. Cependant, des défis subsistent, notamment la perception culturelle du bambou associé aux rites funéraires. Au Népal, le bambou est largement utilisé dans les rites funéraires hindous et bouddhistes. Notamment pour fabriquer le arthi (brancard funéraire), structurer le bûcher de crémation et ériger des poteaux rituels. Il sert aussi aux cérémonies post-funéraires et aux autels bouddhistes en mémoire des défunts. Cette association avec la mort freine parfois son adoption pour d’autres usages.

Illustration © CC0

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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