danger lacs glaciaires

Ces populations déplacées à cause de la menace des lacs glaciaires !

Au Bhoutan, les lacs glaciaires menacent des villages entiers. Une seule solution : déplacer les populations vers des zones plus sûres.

Les inondations glaciaires (les fameux GLOF) sont un danger très sérieux au Bhoutan. Plusieurs dizaines de lacs formés par le recul des glaciers constituent des menaces pour les populations en aval. Dans le district de Lunana, les habitants de Thangza et Toenchoe ont ainsi été priés de quitter leurs habitations en juin dernier. Ils vivaient sous la menace du Lac Thorthomi. Sa vidange serait trois fois plus importante que celle qui en 1994 avait fait de nombreuses victimes et des dégâts majeurs.

Les lacs glaciaires beaucoup trop proches

La grande proximité avec le lac fait que « ces villages seront submergés avant que les machines d’alarme ne puissent alerter » expliquait en juillet dernier un responsable de la région à la BBS. « Près de 80 maisons sont concernées ». Les sites de relocalisation ont été identifiés et les terrains délimités. Mais les résidents n’ont pas encore reçu de documents officiels de propriété.

En attendant d’être officiellement chez eux, les conditions de vie sont précaires. Les résidents vivent sous des tentes en plastique. Comme elles sont insuffisantes face au froid et à la neige, certains retournent dans leurs anciennes maisons pour l’hiver. Ils prétextent que le froid gèle l’eau du lac et que la menace disparait pour la saison. Mais les scientifiques n’en sont pas si certains.

10 ans pour reconstruire une maison

La construction de maisons permanentes prendra du temps « probablement 9 à 10 ans » apprend-t-on dans le Bhutanese. En raison de l’absence de routes, les habitants sont obligés de transporter les matériaux à pied sur des distances de deux à trois jours.

Le district a financé l’approvisionnement en eau. Mais d’autres services essentiels tels que l’électricité, des installations sanitaires adéquates, des routes et des réseaux de communication font défaut. Les résidents dépendent principalement de l’élevage de yaks, de la production de beurre et de la récolte de cordyceps pour subvenir à leurs besoins, mais ces revenus sont insuffisants. Et la moindre marchandise à transporter coûte cher. Les habitants demandent de l’aide au gouvernement, se sentant bien seuls dans ce processus de relocalisation. Ils plaident notamment pour un raccordement à l’électricité.

Illustration – village du Bhoutan © CC0-Pixabay

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Arnaud P

Passionné par l'univers de la montagne sous tous ses aspects, Arnaud est membre de la rédaction d'Altitude.News ! Originaire du sud de la France, ça ne l'a pas empêché de s'installer un temps en Savoie ! Il écrit des articles dans les catégories : Alpinisme, Rando/Trek, Business et Nature. Pour le contacter directement : arnaud@altitude.news !

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