par En quelques semaines en 1968, plusieurs observations d’ « OVNI » au-dessus de l’Himalaya ont intrigué les populations et entraîné une enquête de la CIA.
Février 1968, à deux jours d’intervalle, les 19 et 21, les habitants de plusieurs régions himalayennes observent un spectacle inattendu dans le ciel. D’abord au Sikkim en début de nuit, où un « objet brillant et rapide » s’accompagne d’un « bruit de tonnerre ». Suffisamment brillant pour éclairer la région la nuit, diront les témoins. Deux jours plus tard, c’est au-dessus de la capitale du Bhoutan – Thimphou – qu’on aperçoit un « objet bleuté ». Il se déplace « à grande vitesse » mais en silence. Là encore, il éclaire la nuit.
Un « objet enflammé et clignotant »
La « série » continue en mars. Le 4 vers 13h. Ce jour-là, un objet est repéré dans le ciel du Ladakh, une région himalayenne de l’Inde. Dans un rapport déclassifié en 2017, la CIA évoque une « lumière blanche et deux bruits d’explosions ». Une « lumière rougeâtre suivie d’une fumée blanche » sont également citées. Quelques jours plus tard, le 25, un objet « semblable à une fusée » est observé dans la même région. Le même jour, un « objet enflammé et clignotant » termine sa chute quelques kilomètres au nord-est de Pokhara, Népal.
Un disque de 2 mètres de diamètre pour presque 1,2 mètre d’épaisseur. Un paysan découvre l’objet dans son champ. Sa femme, rare témoin de l’époque encore en vie, raconte au Nepalitimes : « Cela ressemblait à un couvercle, une sorte de couverture. Vu la façon dont elle était plantée dans le sol, elle devait être tombée du ciel ». Son mari et quelques amis venus prêter main forte sortent le disque de terre. On ne s’est pas bien ce qui est advenu de l’objet dans les semaines qui ont suivi. Mais quelques années plus tard, il est à bord d’un vol spécial américain à destination de Washington. Le télégramme qui accompagne le colis, envoyé par l’Ambassade des Etats-Unis à Katmandou, porte un titre mystérieux. « Poussière de Lune, fragments d’espace ».
Des OVNI peut-être pas extraterrestres
L’objet était alors intégré à une enquête menée par la CIA. Baptisée « Observation d’objets volants non identifiés au Ladakh, au Népal, au Sikkim, au Bhoutan ». Mais les hypothèses d’extra-terrestres voulant se poser en Himalaya ne tiennent pas bien longtemps. Une note datée de juin 1968 évoque des débris issus de tests de missiles chinois ou peut-être d’une fusée soviétique. En pleine guerre froide, les Chinois travaillent d’arrache-pied à développer leur armement. Les Russes lançaient des fusées à la conquête de l’espace, certaines retombant sans nul doute dans l’atmosphère.
Au-delà de ces hypothèses formulées par la CIA, d’autres ont été avancées. Comme celles de débris d’un avion américain en mission de renseignement dans le ciel chinois. Ou des missions nocturnes menées par la CIA pour approvisionner en armes la guérilla tibétaine stationnée au nord de Pokhara, dans le Mustang. Personne ne sait vraiment ce qui éclairait le ciel himalayen à la fin des années 60. Mais on sait désormais que la recrudescence des observations d’OVNI dans le ciel du monde entier à cette époque était loin d’être de cause extraterrestre. Plus de la moitié des observations étaient liées aux seuls vols d’essais de plusieurs appareils militaires américain. Comme le fameux avion de reconnaissance U-2.
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