La presse népalaise se fait le relai d’un sentiment partagé par d’autres pays en voie de développement. Les dizaines de milliers de participants à la COP 29 de Bakou ne changeront probablement pas la donne pour les plus vulnérables.
La Conférence de Bakou sur les changements climatiques, dite COP 29, fait grincer des dents dans les pays déjà largement victimes des conséquences des évolutions anthropiques du climat. Dans son édito pour le Nepalitimes, Sonia Awalé n’y va pas par quatre chemins. La « COP29, qui se tient dans un autre État pétrolier, n’offre pas beaucoup d’espoir de réduire les dommages climatiques. Nous sommes livrés à nous-mêmes ».
Elle parle notamment de la création du fonds pour pertes et dommages (L&D). Il est supposé aider à couvrir les dommages causés par les phénomènes liés au changement climatique (inondations…). Même « si le Fonds L&D est effectivement mis en place, il ne suffira pas à compenser entièrement les dommages. Ils ne manqueront pas de s’intensifier au cours de la prochaine décennie. Même si nous obtenions l’argent, il est peu probable que cet argent parvienne un jour aux plus démunis. Compte tenu du manque de transparence et du mauvais bilan du Népal en matière de versements d’aides ».
Et de citer un article rédigé au lendemain des inondations de septembre par l’expert en financement climatique Rastraraj Bhandari. Dans : « le secteur du financement climatique, nous sommes perdus dans les mots, les actions et les fausses promesses des organisations qui prétendent aider les pays, les communautés et les familles vulnérables. (…) J’ai travaillé sur des projets visant à mobiliser des millions de dollars pour l’action climatique afin que les plus vulnérables soient en sécurité. Pourtant, les inondations de ce week-end m’ont montré que sur le terrain, absolument rien n’a changé ».
Illustration – Bakou © CC0