Le bilan provisoire de la mousson au Népal est très lourd. Sur le plan humain mais aussi matériel.
La mousson est particulièrement soutenue cet automne en Himalaya. Au Népal, la barre des 200 morts et disparus est franchie suite à de nouveaux glissements de terrain pendant le week-end. Samedi matin, une catastrophe de ce type s’est produite à Jyaplekhola ensevelissant quatre véhicules, deux minibus et deux bus. Plus d’une trentaine de corps ont été ressortis de ce seul accident, et plusieurs voyageurs sont encore portés disparus. Plusieurs provinces népalaises sont touchées mais la vallée de Katmandou est parmi les plus concernées. Au-delà des nombreuses pertes humaines, les dégâts matériels sont considérables. Notamment sur les axes de communication avec une quinzaine de points endommagés ou détruits.
La presse népalaise pointe du doigt les défaillances des autorités locales. Insuffisamment capables de prendre en compte les avertissements du Bureau des Prévisions Météo. Les experts de cette agence gouvernementale sont formels. Au Népal, la mousson n’est plus la même depuis quelques années. Entrainée par le changement climatique. Les épisodes pluvieux se terminaient jusqu’alors en septembre. Il faut désormais s’attendre à des pluies torrentielles jusqu’en octobre. « Cette tendance ne se limite pas au Népal, car de nombreux pays de la région connaissent également des moussons prolongées » peut-on lire dans le Kathmandupost. « Nous publions des prévisions et des mises à jour en temps utile, mais le véritable problème est de savoir comment les agences concernées interprètent et agissent en fonction de ces informations ». Le changement climatique frappe durement le Népal, faisant alterner pluies torrentielles et sécheresses qui mettent en péril les moyens de subsistance de dizaines de milliers de petits paysans.
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