Au Népal, la consanguinité contribue au déclin de la population de yaks. Les recherches génétiques pour affronter ce problème ne risquent pas d’être menée… faute de moyens !
La crise climatique et les migrations économiques entrainent la lente disparition des troupeaux de yaks. Elever ces animaux est de plus en plus difficile et les conditions ne cessent d’empirer. Au Népal, le cheptel de yaks a diminué de 10% en trois années seulement. Avec la réduction de la population, les problèmes de consanguinité se font de plus en plus prégnants. Les animaux sont alors plus sensibles aux maladies, produisent moins de lait, n’ont plus de cornes.
Pour affronter ces problématiques génétiques sur la population de yaks le Centre de Ressources Génétiques de Syangboche a vu le jour en 1973. Par manque de moyens, le centre en question se limite principalement à un élevage. 155 yaks sont ainsi élevés. Leur production de lait est vendue pour payer leur nourriture, et ce n’est pas suffisant. Inutile donc de penser pouvoir conduire les études génétiques sur l’animal. Aucun travail sur la consanguinité n’a jamais été mené, expliquait Sagar Paudel, chef du centre de recherches.
Reste que les yaks sont de moins en moins nombreux. Et avec la disparition programmée de l’espèce, celle d’une culture. « Moins de yaks signifie que le patrimoine immatériel de l’élevage de yaks, avec une culture pastorale, des festivals, un régime alimentaire local, un vocabulaire et une connaissance intime des habitudes des animaux, risque d’être perdu à jamais. » souligne le NepaliTimes
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