Nims Dai pourrait être sanctionné par les autorités népalaises pour avoir terni l’image de l’industrie de l’alpinisme du pays.
Le célèbre himalayiste Nirmal Purja, connu sous le surnom Nims Dai, était encore à la une de la presse népalaise cette semaine. Cet ancien des forces spéciales britanniques, connu pour son ascension en quelques mois de tous les plus hauts sommets de la planète, est dans le viseur des autorités népalaises. Mais ce n’est pas pour les accusations d’agressions sexuelles révélées par le New York Times il y a quelques semaines. Le Département du Tourisme népalais s’est plutôt intéressé à plusieurs « violations » de la réglementation qui pèse sur les opérateurs d’expéditions.
Car depuis quelques années, le guide star de Netflix est à la tête d’une agence d’expéditions, Elite Exped. « Le directeur général du Département du Tourisme, Rudra Prasad Pandit, a confirmé que son bureau avait recommandé des mesures sévères contre Nims et sa société – Elite Exped – pour leurs activités illégales dans la région de l’Everest qui ont terni l’image de l’industrie de l’alpinisme du pays. » peut-on lire dans l’Himalayan Times.
On lui reproche notamment sa vidéo accusatrice sur les réseaux sociaux où il faisait état d’une corde fixe sectionnée. Alors que des témoins au même moment sur l’Everest n’ont pas au de problème de corde. Mais aussi des vols en hélicoptère au camp 2 alors qu’ils sont interdits sauf en cas de sauvetage. Il est aussi question d’évasion fiscale. Purja est d’origine népalaise mais de nationalité britannique. Sa société est basée au Royaume-Uni. La possibilité de bannir Nims et son entreprise du Népal a, semble-t-il, été évoquée. Dans la foulée de l’article du NY Times, c’est le député Népalais Rajendra Bajgain qui avait plaidé pour l’interdiction de Nims d’entrer au Népal.
Illustration © Iamthanes, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons [cropped]