Le chantier de la maison des porteurs à Lobuche pourrait démarrer prochainement dans la vallée de l’Everest.
Le tourisme dans la vallée de l’Everest se développe depuis la seconde moitié du XXème siècle. Tourisme religieux mis à part, la vallée du Khumbu est la destination majeure des visiteurs venus de l’étranger. Sur le seul trek du camp de base de l’Everest, on compte près de 50.000 randonneurs par an. Si les conséquences négatives d’un tel développement sont souvent citées, comme les problèmes de gestion des déchets, le tourisme est devenu un pilier du développement économique local. Ces seuls trekkeurs fournissent du travail à plusieurs milliers de porteurs. Ainsi qu’à des dizaines d’hôteliers et propriétaires de lodges ou de tea houses.
20km évités pour les porteurs
A Lobuche, 4.940m, les infrastructures demeurent très limitées. Les rares logements sont pris d’assaut. En haute saison, les porteurs ne trouvent généralement pas d’abri pour se reposer. Bien souvent, ils laissent leur lourde charge et redescendent dans la vallée. Ils font le trajet Lobuche – Pheriche. Quelques heures plus bas, et 10km aller, 10km retour. Le lendemain, ils refont le parcours dans l’autre sens pour reprendre leur travail et accompagner des trekkeurs bien reposés. Partant de ce constat, l’himalayiste Nims Dai a développé un projet, via sa fondation, visant à construire une « maison des porteurs ». Un refuge, situé à Lobuche, qui pourrait accueillir jusqu’à une centaine de porteurs.
D’après l’Himalayan Times, le coût s’élèverait à 500.000 Euros environ, quasi-exclusivement financé par la fondation Nims Dai. Ce dernier rappelle : « les porteurs sont les moteurs de la communauté de montagne. Ils aident à transporter la nourriture et l’équipement sur les sentiers. Ils aident les autres à réaliser leurs rêves, et nous devons en prendre soin. La maison des porteurs sera pour eux un bâtiment sûr, chaleureux et adapté à leurs besoins. Ils pourront en être fiers ».
D’après des estimations, près de 5.000 porteurs pourraient bénéficier de cette nouvelle infrastructure. La fondation Nims continue de réunir des fonds et les dons sont les bienvenus. Mais les travaux devraient malgré tout commencer dès cette année.
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